Longtemps cité dans l’affaire dite « Birama Touré », notre confrère du journal « Le Sphinx », disparu depuis janvier 2016, Karim Keïta, député élu en commune II du District de Bamako, et non moins président de la Commission Défense de l’Assemblée nationale, rompt enfin le silence.
Dans une interview, accordée à notre confrère « Mali Tribune », il nie en bloc les faits qui lui sont reprochés dans la presse : « Je ne connais pas Birama Touré, je ne l’ai jamais rencontré, par conséquent, je n’ai eu et n’ai aucun rapport de quelque nature avec lui », précise-t-il.
S’agissant de sa convocation par la famille Touré pour écouter sa version des faits – convocation à laquelle il aurait refusé de déférer, selon la presse, le président de la Commission Défense de l’Assemblée nationale répond : « je n’ai jamais reçu de convocations ou sollicitations des familles fondatrices pour lesquelles j’ai un profond respect ». Pour la manifestation de la vérité dans cette affaire, l’honorable Karim Keïta dit avoir déféré à la convocation du juge par l’intermédiaire de son avocat : « Lorsque j’ai reçu la convocation, j’ai décidé d’y répondre, malgré mon statut en me disant que je n’ai rien à me reprocher. J’en ai avisé mon institution et mon conseil et pris les dispositions pour y répondre, un jeudi matin à 10 heures ».
Aussi Karim Keïta se défend d’avoir muté les agents de la Sécurité d’Etat impliqués, selon le journal « Le Sphinx » dans la mort du journaliste : « Je n’ai aucun pouvoir de décision sur nos forces de défense et de sécurité, encore moins, sur un organe tels que les services secrets, dit-il. Avant de conclure : « Aujourd’hui, je ne demande qu’à être entendu, pour que plus jamais mon nom ne soit associé à une disparition de personne humaine ». Oumar Babi