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Afric’ actu : La Russie pour sécuriser l’Afrique ?

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Dans la foulée de la nomination en juin 2019 du nouvel Ambassadeur de Russie au Mali est signé, en marge du Forum militaire et technique, un Accord militaire entre les deux pays. Au mois de mai dernier, le chef de l’Etat de la République du Congo, Denis Sassou N’Guesso, était accueilli en grande pompe en Russie. Il retourna dans son pays avec un Accord militaire dans la besace. Moscou enverra des conseillers militaires à Brazzaville pour assurer la  formation des hommes et le maintien de la logistique. Le même mois de mai, le bureau de la Représentation du ministère russe de la Défense au Soudan a été ouvert en vue de la formation de l’Armée soudanaise.

Des accords de coopération militaire sont déjà signés avec une vingtaine de pays africains, dont la RD Congo, l’Éthiopie et le Mozambique. De son côté le Nigéria, en réaction au blocus imposé par les Etats-Unis sur les ventes d’armes, s’est retourné vers la Russie pour s’offrir des avions de combat. L’Algérie est le plus gros client militaire de la Russie sur le continent. L’Egypte, qui bénéficiait de l’aide militaire américaine depuis la fin de sa guerre contre Israël, redevient un important client de la Russie.

On se rappelle : la confirmation de militaires russes en Centrafrique au mois de janvier avait ouvertement embarrassé Paris. Devant la Commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat, le Gouvernement d’Edouard Philippe n’avait pas manqué de dénoncer “une présence active de la Russie, récente, significative, antifrançaise”.

Une présence africaine que la Russie confirme avec le déploiement de 175 experts militaires, dont cinq instructeurs en Centrafrique, et ce, à la demande de la présidence centrafricaine. La Russie serait-elle en train d’offrir une alternative aux préoccupations sécuritaires en Afrique ?

Rappelons que l’ex-Union soviétique fut un soutien militaire majeur sur le continent africain, notamment pour le Mali, jusqu’à ce que son poids économique et politique diminue avec la fin de la guerre froide à la fin des années 90. Mais force est aujourd’hui de reconnaître que la Russie, l’héritière de l’empire soviétique, est en train de  multiplier les voies et moyens pour  rétablir et renforcer sa coopération militaire sur le continent africain.

D’après le SIPRI, le pays de Vladimir Poutine a reçu ou livré, entre 2016-2017, des commandes provenant de l’Angola, de la Guinée équatoriale, du Burkina Faso, du Cameroun, du Ghana, du Mali, du Nigeria, des deux Soudan. Notamment pour les hélicoptères de transport et de combat, les avions de combat et les systèmes de missiles sol-air.

Pour des experts militaires, l’équipement russe serait relativement bon marché en plus d’être robuste et fiable. Ce qui le rendrait attrayant pour les pays africains.

Gaoussou M. Traoré

 

Erratum

’’Depuis son retour au bercail dans les années 2000 après un long séjour dans les prisons béninoises, grâce à l’intervention d’ATT auprès du général Kérékou, Almamy Cissé dit «Djinéni» n’a cessé de défrayer la chronique.’’ (Le Challenger No 1375 du 8 juillet 2019).

Il s’agit là d’une malencontreuse erreur qui nous a fait confondre Almamy Cissé dit «Djinéni au marabout Ahmadou Cissé, qui a tiré sa révérence dans la nuit du samedi 10 février au dimanche 11 Février 2018. Nous présentons en conséquence nos sincères excuses à ‘’Djinèni’’.

GMT

Source: Le Challenger

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