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Le ministre de l’Agriculture aux producteurs : « Nous nous battrons de toutes nos forces pour atteindre les objectifs…. »

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Après avoir donné le coup d’envoi de la campagne au volant d’un tracteur, le ministre de l’Agriculture, Moulaye Ahmed Boubacar Haïdara, a rassuré les paysans de l’engagement des plus hautes autorités à mettre à leur disposition les moyens nécessaires pour le bon déroulement de la campagne.  

Les cadres de l’Office du Niger et les producteurs des 7 zones de production étaient réunis à M’Bèwani autour du ministre de l’Agriculture pour le lancement de la campagne agricole 2019-2020. L’occasion est toujours bonne pour les paysans, dans une ambiance festive, d’attirer l’attention des décideurs sur leurs préoccupations.

La quantité disponible d’engrais subventionnés – seulement 50% pour la campagne agricole 2019-2020 à l’Office du Niger – est la principale préoccupation des producteurs. Elle constitue selon eux une menace grave pour l’atteinte des objectifs de production, soit 873774 tonnes de riz, 11225 tonnes de maïs, 321.990 tonnes de produits maraîchers et 83.601 tonnes de produits de diversification. Ainsi, le délégué général des exploitants de l’Office du Niger, M. Abdoulaye Daou, a eu les mots justes pour interpeller le gouvernement à prendre les dispositions urgentes pour résorber le gap de 50%. Dans son adresse, il a exprimé son inquiétude par rapport à l’atteinte des objectifs de production affichés. Selon lui, la présente campagne agricole est menacée par l’insuffisance d’’engrais subventionnés. « L’engrais qui nous est parvenu est insuffisant et ne représente que 50% de la demande. Nous avons été obligés de d’exclure certains producteurs, notamment les propriétaires de bailles, les hors -casiers et les nouveaux casiers. Nous l’avons fait avec le cœur serré. Pour être clair, si l’engrais ne nous parvient pas, les objectifs de la campagne sont déjà compromis», a prévenu le Délégué général.

A l’en croire, cette année le financement de la campagne s’élève à 22 milliards de FCFA contrairement à la campagne de 2018 financée à hauteur de 40 milliards de FCFA. Il a aussi interpelé les autorités sur le choix des fournisseurs d’engrais. Cinq fournisseurs locaux ont été exclus au profit d’autres fournisseurs. « Nous  n’avons pas l’intention de faire des histoires, mais nous voulons que la question de la subvention soit revue». Enfin, il a sollicité des équipements pour les exploitants agricoles de l’Office du Niger pour la réalisation de l’autosuffisance alimentaire, soutenu par le président de la Chambre régionale d’agriculture de Ségou, El Hadji Kola Diallo qui ajoute que « nous ne cherchons que l’équipement et l’engrais subventionné ».

L’activité rurale dans son ensemble bouge au Mali

Le ministre de l’Agriculture, Moulaye Ahmed Boubacar Haïdara, après avoir donné le coup d’envoi de la campagne au volant d’un tracteur a rassuré les paysans de l’engagement des plus hautes autorités à mettre à leur disposition les moyens nécessaires pour le bon déroulement de la campagne : « Nos objectifs sont prometteurs et se trouvent dans l’ambition du Chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Keïta, qui a dit : ‘’produisez beaucoup pour les Maliens pour créer de la richesse et de l’emploi pour les jeunes !’’ Nous avons entendu les doléances des producteurs à travers les associations, à travers le Délégué et à travers le président de la Chambre régionale d’agriculture. Ces problèmes seront étudiés au plus haut sommet de l’Etat. Le Président de la République et le chef du gouvernement sont très attentifs à toute doléance venant du monde paysan. L’agriculture est le sort de notre développement, c’est une conviction et c’est pourquoi le Président de la République Ibrahim Boubacar Keïta a accordé 15% du budget au secteur de l’agriculture par rapport à la Déclaration de Maputo où il avait été demandé 10%. Les problèmes qui ont été suggérés sont essentiellement de deux ordres. Il s’agit du problème d’aménagement et de subvention d’engrais. Nous avons entendu et nous y réfléchissons.  Je me ferai le porte-parole des producteurs – étant moi-même paysan -auprès des plus hautes autorités et nous verrons tout ce qui est possible. Ce qui est sûr, toutes les possibilités à nous offertes seront mises à disposition des producteurs », a rassuré le chef du département.

Toutefois, le ministre a lancé un appel aux producteurs qu’ils comprennent que le pays est dans un contexte particulier. « La crise multidimensionnelle est une réalité au Mali. Toutes les difficultés que nous vivons ne devront en aucun cas empêcher les paysans d’aller aux champs, aux opérateurs économiques d’être sur le marché. Nous ne devons pas céder à la tentation et surtout nous devons répondre aux provocations par des actions de développement.  Voilà ce que veut le Chef de l’Etat.

L’activité rurale dans son ensemble bouge au Mali. Il faut que ça continue de bouger. Pour ce qui est de notre côté, nous nous battrons de toutes nos forces pour que nous puissions atteindre les objectifs promis » a conclu Moulaye Ahmed Boubacar Haïdara.

DTK

Source: Le Challenger

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