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Insécurité dans la région de Mopti : La population déplore l’absence de l’Etat

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La ville de Mopti dans le centre du Mali (photo d'illustration).

Depuis 2012, le Mali connait l’une des crises les plus graves de son histoire. Cette crise politico sécuritaire qui a commencé dans les régions nord du pays s’est progressivement déplacée dans les régions centre, notamment Mopti et Ségou. La menace terroriste dans ces régions présente une situation de trouble de plus en plus généralisée. Des forces obscures tentent désormais de communautariser la violence afin que le chaos qui en découle leur serve de rempart. C’est le cas dans le cercle de Bandiagara (Région de Mopti) où des communautés Peulh et Dogon comptent régulièrement leurs morts. Des violations graves des droits de l’homme ont été commises de part et d’autre. Ayant pris conscience de ce danger, l’Association pour le développement du cercle de Bandiagara (ADB) est sur le terrain depuis le jeudi dernier pour trouver une solution à cette crise au centre du Mali. Ainsi, durant les différentes rencontres avec l’ADB, les populations ont déploré l’absence de l’Etat dans la localité.

Plusieurs cadres ressortissants de Bandiagara prennent part à cette mission de l’ADB. L’objectif de cette mission de 5 jours est non seulement de sensibiliser les populations en faveur de la paix et de la réconciliation, mais aussi écouter leurs préoccupations afin de les transmettre aux plus hautes autorités. La Paix, la réconciliation et la cohésion entre toutes les communautés du pays dogon en général, et de Bandiagara en particulier, sont les objectifs de  l’Association pour le développement du cercle de Bandiagara à travers cette mission. En effet, ladite  mission de recherche de  la paix, de la Réconciliation et du vivre ensemble entre dans le cadre de la continuité de celle  dépêchée par le Premier ministre, chef de gouvernement, Dr Boubou Cissé. Selon notre interlocuteur sur le terrain, la délégation de l’ADB est arrivée à Bandiagara le 18 juillet 2019. Avant d’ajouter que ladite mission a rencontré les autorités administratives, coutumières, religieuses et locales pour prendre des conseils et bénédictions. A ces autorités, ils ont précisé l’objectif de leur visite : la recherche de la paix, de la réconciliation et de la cohésion sociale. Ningari et  Kani-Gogouna ont été les premiers arrondissements à accueillir la délégation de l’Association pour les développements du cercle de Bandiagara. La délégation est arrivée dans ces arrondissements  le lundi  22 juillet 2019. Devant la délégation de l’ADB, les populations de ces deux arrondissements ont exprimé leur ras-le-bol sur la situation sécuritaire. Elles ne veulent que travailler leur champ, faire l’élevage comme avant. Elles veulent voir  le peulh venir avec sa calebasse de lait pour échanger avec du mil. Pour cela, l’un des missionnaires nous a signifié que ces populations demandent à ce que l’État s’assume en les protégeant et en protégeant leurs biens. Tout ce que les populations réclament, dit-il, c’est le retour de l’administration.  Après les arrondissements de Ningari et Kani-Gogouna, c’est la commune rurale Sangha qui a accueilli hier, mardi 23 juillet 2019, la délégation de l’ABD. Selon le secrétaire à la communication de l’association , Seydou Timbiné, une séance de travail s’est tenue dans la salle conférence de la mairie de Sangha avec toute la population de l’arrondissement de Sangha en présence du sous-préfet de Sangha, le Maire de Sangha et l’ensemble des chefs de village, les représentants des jeunes, des femmes, des leaders religieux. Les préoccupations des populations sont le même que celles de NINGARI, à  Kani-Gogouna : la  protection des personnes et leurs biens. « Les populations de Sangha ont déploré l’absence de l’État à  tous les niveaux », souligne notre interlocuteur. Pour les populations, c’est  la faiblesse de l’État qui a engendré cette situation insécurité dans la localité.  Comme dans les deux communes précédentes, les populations de Sangha ont fortement réclamé la présence de l’administration.

A .Sogodogo

Le Républicain

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