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IBK malade, exit Modibo

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La santé du président de la République préoccupe. Mais en plus d’alimenter la polémique et la confusion, elle lève aussi des équivoques et un grand  coin du voile sur certaines intentions de Koulouba. Disparu des radars aussitôt après l’Afrique-France et l’événement tragique du MOC de Gao, on a appris bien plus tard – au bout de moult interrogations  mais sans grande surprise –  que le séjour français d’Ibk lui a été une fois de plus imposé par des ennuis de santé. Et, comme les autres fois où il s’est longuement absenté, Koulouba a senti le besoin de déployer de grands efforts pour s’expliquer surtout qu’il s’agit de l’étonnante absence du premier responsable de la nation à une rencontre continentale aussi important que le Sommet où l’UA décidait du grand du retour du Maroc. Certains esprits fertiles pensent même savoir que c’est pour éviter d’avoir à choisir entre Monrovia, pardon !, entre Alger  et Casablanca qu’Ibk à simuler l’alitement. Quoi qu’il en soit, le dilemme aura quand même permis de clarifier un autre : pendant toute son absence, en effet, il n’y a pas eu de conseil de ministre sous la direction de Modibo Keîta. Comme pour signifier que l’actuel PM n’est plus dans les schémas de son employeur et que son remplacement est imminent.

IBK hier et aujourd’hui
Les observateurs de son parcours sont unanimes sur un fait : le président de la République n’est plus celui qu’il était et a fondamentalement changé en l’espace d’une vingtaine d’années. Tous ressentent aussi la nostalgie des traits par lesquels il s’illustrait jadis et sur lesquels il s’était construit une renommée : une approche autoritaire de l’Etat et la rigueur dans la gestion des affaires publiques. Au lieu de quoi, l’actuel locataire de Koulouba est d’autant méconnaissable que ces deux caractéristiques s’éloignent considérablement de nos réalités et sont contrariés par un étonnant triomphe de la chienlit et du clientélisme dans le Mali de son règne. Une caractéristique à quand même résisté à l’érosion du temps : le réflexe du pouvoir. Hier il se battait pour y accéder à tout prix, aujourd’hui encore il se défend avec la même vigueur pour le conserver. Nul effort ne sera donc épargné pour concrétiser ses intentions de rempiler en 2018. Ni même la maladie et les malaises à n’en pas finir.

Source: Le Témoin

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