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Guinée-Bissau: polémique autour du fichier électoral

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Photo prise dans un bureau de vote à Bissau, lors des élections législatives du 10 mars 2019.

Une mission des Commissions nationales des élections de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Econec) conduite par sa directrice, Maria Rosário Gonçalves, du Cap-Vert, est à Bissau pour cinq jours. La mission vient s’enquérir des avancées sur l’opération de correction du fichier électoral avant la présidentielle du 24 novembre, une opération qui suscite des polémiques.

Le gouvernement a présenté le 16 août un plan de révision du fichier électoral qui vise à consolider les données de près de 25 000 électeurs. Des électeurs avaient été dans l’impossibilité de voter lors des dernières élections législatives, leur nom ne figurant pas dans les listes électorales, bien que certains aient des cartes d’électeurs. La rectification des données doit se dérouler entre le 17 août et le 15 septembre, a annoncé la commission électorale.

Le fichier électoral sera soumis à des rectifications ponctuelles et tout se passera dans la transparence, a assuré la ministre de l’Administration territoriale, Maria Odete Semedo. « Le gouvernement, à travers le ministère de l’Administration territoriale et la gestion électorale, va tout faire pour que le scrutin présidentiel soit libre et transparent », a-t-elle déclaré.

L’opposition veut un nouveau recensement

Cependant, les principaux partis de l’opposition – le Mouvement pour l’alternance démocratique (Madem), en tête – ne croient pas à la sincérité du gouvernement. « Nous ne faisons confiance, ni à la Commission nationale des élections, ni au gouvernement, ni au GTAP (bureau de gestion du processus électoral) », a déclaré Arsene Djibril Baldé, porte-parole du Madem.

Ils exigent un nouveau recensement géré par une structure indépendante.

« Nous voulons porter à la connaissance du monde entier, particulièrement à la Cédéao, que nous n’allons pas participer à la correction du fichier. Nous exigeons un nouveau recensement de tous les électeurs géré par une structure indépendante », a précisé Djibril Baldé.

Un nouveau recensement, le gouvernement ne veut pas en entendre parler. Armando Mango, porte-parole du gouvernement, a indiqué que le pays traverse une situation financière difficile. Par conséquent, organiser un recensement total dans un tel contexte ne sera pas possible.

RFI

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