Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale serait en pole position pour occuper le poste de dernier Premier ministre du dernier mandat d’IBK.
Dans les salons feutrés de Bamako et dans les « grin », l’idée fait son petit bonhomme de chemin : « Tiébilé Dramé » semble bien parti pour occuper dans les prochains mois le fauteuil de Premier ministre chef de gouvernement du Mali après le contrat réussi du premier gouvernement de mission.
Son engagement, son charisme, mais aussi sa proximité actuelle très poussée avec le président de la République font dire aux gens que l’enfant de Nioro du Sahel serait la dernière cartouche d’IBK pour conduire l’action gouvernementale jusqu’à la fin de son deuxième et dernier mandat.
Le président du Parena, ancien directeur de campagne de Soumi à la dernière présidentielle, a les capacités et l’aura nécessaire pour réussir cette mission. Cet homme très connu du sérail tant à l’intérieur qu’à l’international est en mesure de booster la gouvernance IBK pour des lendemains meilleurs.
Dans tous les cas, à en croire les observateurs avisés, c’est lui que le président lorgnait depuis longtemps. En vain. Le président Kéita sera-t-il d’accord avec sa base politique qui continue de viser le fauteuil ? Rien n’est sûr, car les caciques du RPM continuent de croire que la Primature leur revient de droit. Le président de la République, seul maitre à bord, a eu maintenant ce qu’il souhaitait « avoir Tiéblé avec soi » et IBK, on le sait, n’est pas homme à accepter que l’on contrarie ses décisions.
Ce deuxième et dernier mandat, le président souhaite le terminer en beauté. Cette fin en beauté amorcée par Dr. Boubou Cissé est en passe de revenir à Tiéblé Dramé qui, avec d’autres, avaient fait trembler le régime avec An Tè A Bana. Ils sont aujourd’hui sous les aisselles du pouvoir et le président IBK ne voudrait nullement se débarrasser d’eux à cause de leur capacité de nuisance.
En deux mandats, IBK aurait donc usé six Premiers ministres si Tiébilé Dramé parvenait à occuper le fauteuil que lorgnent les membres de sa formation politique. Et cela serait inscrit en lettres d’or dans l’histoire de la démocratie au Mali. En démocratie, c’est convenu, c’est le parti qui a le plus de députés à l’hémicycle qui prend la Primature.
Si Tiébilé prenait les rênes de la Primature après une mission bien remplie par Boubou Cissé, le Tisserand (emblème du PRM) n’oublierait jamais ce qu’il est convenu d’appeler la « haute trahison ». Et comme il est dit dans « Les mains sales » de Jean-Paul Sartre : « En politique, il n’y a pas de morale il faut être efficace »
Guéladio Hambodédio Poulo Kounari
Source: Notre Printemps