Au nom de la démocratie et de la justice sociale, le cas François Fillon, candidat à la présidentielle française, emprunté dans un scandale d’emploi fictif, pouvait faire tache d’huile au Mali. Considéré comme pauvre parmi les pauvres, notre pays reste malheureusement à la merci d’une classe politique prédatrice de ses biens.
Dans nos habitudes politiques, pistonner un parent, un ami, un clan, influencer les marchés publics ou toucher à des rétro-commissions, etc. sont devenues des pratiques banalisées et tolérées par le peuple. Que dire de l’usage irrationnel des maigres biens de l’Etat à des fins personnelles ? Chut !
Contrairement à la France, ici, combien de routes attendent d’être construites ? Combien d’écoles n’ont même pas une boîte de craie ? Combien de centres de santé sont sous-équipés ? Combien de centres urbains ont juste besoin d’une adduction d’eau sommaire ?…
Cependant, ceux qui exercent le pouvoir et leurs rejetons se la coulent douce. Ils roulent dans de grosses cylindrées, logent dans des villas cousues, se soignent à l’étranger aux frais du contribuable et sans fard gèrent des sociétés-écrans.
On a la démocratie, les droits de l’Homme constamment à la bouche, on se compare à l’Occident chaque fois que de besoin pour condamner les prises de pouvoir illégales, tout en se refusant à dénoncer la casse quasi-quotidienne des caisses publiques, assimilable au crime d’atteinte à l’honneur et à la dignité des citoyens parce que entravant la réalisation tout au moins d’infrastructures sociales de base.
Mais pourquoi diable ce qui heurte la conscience générale en France et en Occident, fait sourire sous nos tropiques ? C’est vraiment pathétique.
DAK
Source: L’indicateur de Renouveau