Un homme de 75 ans a été tué dans un raid nocturne de l’aviation russe sur la province syrienne d’Idleb. Il est la première victime civile de frappes aériennes depuis l’annonce le 31 août d’un cessez-le-feu dans la région, a indiqué mercredi l’Observatoire syrien des droits humains.
Cette province et des secteurs adjacents faisaient l’objet d’un fragile cessez-le-feu annoncé par Moscou à l’issue de quatre mois de bombardements menés par le régime et son allié russe. Ces frappes ont tué selon l’OSDH plus de 960 civils depuis avril.
Dominée par des groupes jihadistes, cette région du nord-ouest de la Syrie échappe au contrôle de Damas. Les premières frappes aériennes depuis l’annonce du cessez-le-feu ont été menées par des avions russes mardi, notamment dans la nuit.
Plus de 370 000 morts…
Ahmad Issa al-Moussa (75 ans) n’a pas pu fuir les bombardements dans le village d’Al-Daher, à l’ouest du chef-lieu d’Idleb. « Nous dormions lorsqu’un premier missile a atterri vers minuit à 50 mètres » de l’immeuble. « Tout le monde a fui (…) sauf mon père », a témoigné Abou Ans, le fils de la victime. « Mon père est diabétique, il ne pouvait pas marcher, un deuxième projectile a atterri à environ deux mètres » de lui, a-t-il ajouté.
Sur le terrain, la trêve unilatérale annoncée par Moscou était régulièrement violée par des tirs d’artillerie.
Déclenchée en 2011 avec la répression de manifestations prodémocratie, la guerre en Syrie a fait plus de 370 000 morts.
source:RFI