Les États-Unis ont annoncé l’envoi de renforts militaires dans la région du Golfe après les attaques en Arabie saoudite attribuées à l’Iran et renforcé les sanctions contre la Banque centrale iranienne.
Donald Trump a approuvé le déploiement de troupes américaines pour renforcer les défenses anti-aériennes saoudiennes après les attaques subies par le groupe pétrolier saoudien Aramco, que Washington impute à l’Iran.
“À la demande de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis, le président a approuvé le déploiement de forces américaines, qui seront défensives par nature, et principalement axées sur les forces aériennes et la défense antimissile”, a annoncé vendredi 20 septembre le ministre américain de la Défense, Mark Esper.
Le déploiement impliquera un nombre modéré de troupes et sera principalement défensif, a précisé le Pentagone. Le général Joseph Dunford, chef d’état-major des armées des États-Unis, a déclaré pour sa part que ce déploiement ne concernerait pas des milliers de soldats, sans fournir plus de détails.
De nouvelles sanctions contre l’Iran
Donald Trump a également annoncé vendredi l’instauration de sanctions contre la Banque centrale d’Iran, près d’une semaine après les attaques qui ont privé l’Arabie saoudite de la moitié de ses capacités de production et entraîné une brusque envolée des cours du pétrole. “Ce sont des sanctions au plus haut niveau”, a-t-il précisé dans le Bureau ovale.
À ses côtés, le secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, a expliqué qu’il s’agissait de cibler “la dernière source de revenus de la Banque centrale d’Iran”, déjà sur la liste noire américaine, mais aussi le Fonds national de développement, “c’est-à-dire leur fonds souverain qui sera ainsi coupé” du système bancaire américain. “Cela signifie qu’il n’y aura plus d’argent qui ira aux gardiens de la Révolution”, l’armée d’élite du pouvoir iranien, “pour financer le terrorisme”, a-t-il assuré.
Des pans entiers de l’économie iranienne, de son système financier aux exportations de pétrole soumises à un strict embargo, sont sous le coup des sanctions des États-Unis.
Mike Pompeo a réaffirmé dans un communiqué que “toutes les preuves désignaient l’Iran, et uniquement l’Iran” comme responsable des attaques en Arabie saoudite. Riyad a montré vendredi pour la première fois à la presse l’étendue des dégâts sur ses installations pétrolières, une “agression sophistiquée dans sa conception et effrontée dans son exécution”, selon le secrétaire d’État américain.
Pour le gouverneur de la Banque centrale iranienne, Abdolnaser Hemmati, ces nouvelles mesures punitives “montrent à quel point” les Américains “n’arrivent pas à trouver de levier contre l’Iran”, qui dément avoir conduit ces attaques.
De leur côté, les rebelles houthis du Yémen, qui avaient revendiqué cette offensive, ont annoncé envisager l’arrêt de toutes les attaques contre l’Arabie saoudite dans le cadre d’une initiative de paix destinée à mettre fin à un conflit de cinq ans.
Source:France24