Contre toute attente, la dégradation de la situation sécuritaire fait courir de gros risques au régime en place.
Le samedi 5 octobre 2019, IBK a reçu au Palais son clan; ceux qui ont signé son Accord politique. Il en a profité pour toucher un sujet d’ordre national qui chauffe les cœurs des Maliens en ce moment: Boulkessi, notre Waterloo, notre Pearl Harbor et le Titanic de notre armée. IBK prédit que des Boulkessi, il y’en aura d’autres : « Je ne suis pas un oiseau de mauvaise (…). Mais il faut s’attendre à d’autres Boulkessi », c’est la conviction de IBK.
Nos soldats ont-ils été courageux ? Ont-ils fait face avec honneur avant le carnage et la déroute ? IBK répond : « certains sont morts les armes à la main”. Ce qui veut dire que certains ont fui. IBK le signifie clairement sans utiliser le mot fuite. Et pourquoi ont-ils fui?
IBK répond qu’il faut les comprendre. Que les terroristes ont emporté des armes terribles depuis la Libye. Des armes que les jeunes ne connaissaient pas. Et que cela a dû les effrayer. Le président de la République, IBK, a fini par affirmer en toute confiance: «Aucun putsch ne prévaudra au Mali…».
Mais, le Mandé Massa doit savoir que la putréfaction sécuritaire est un grand mal. Les soldats maliens meurent comme des mouches. Est-ce que cela peut continuer ?
Il y a juste une semaine, plusieurs dizaines de maliens ont perdu la vie parce qu’un camion-citerne remplit d’essence s’était renversé en provoquant un incendie. Aucune mesure sécuritaire n’a été prise pour éviter de tels incendies à cause du fait que ces camions citernes appartiennent pour la plupart aux décideurs politiques de ce pays. Le premier besoin de l’homme, c’est la sécurité. Un régime qui n’arrive pas à sécuriser les Maliens n’aura jamais la légitimité dont elle a besoin pour gouverner. Les mouvements sociaux de ces récents jours n’ont aucun leitmotiv que la recherche de la sécurité et de la quiétude. Arrêtez de soutenir que les jeunes organisateurs de ces mouvements sont instrumentalisés pour déstabiliser le Gouvernement Boubou Cissé. Tant que le mal n’est pas guéri à la source, nul ne pourra sauver le président IBK de la chute, même s’il lui reste un mois seulement avant la fin de son mandat. ATT n’a-t-il pas été chassé à trois mois de la fin de son mandat constitutionnel à cause de la mauvaise gestion de la question sécuritaire ?
La révolte des femmes des bérets rouges
Depuis Mondoro et Boulkessi, tout le monde a tout de suite pensé à janvier-mars 2012. Conclusion: un homme averti en vaut deux. Ça ne peut plus continuer comme ça. Bamako (les femmes du Camp militaire des Bérets Rouges) et Kati (les femmes du Camp des Bérets Verts) sont ligués contre le régime. Le Mali en feu partout (en ce moment précis, l’accès de Kati est coupé par le feu et les femmes), en accidents tragiques et en famine cachée (par dignité) partout. Le pays n’a jamais été aussi désuni, fragilisé et livré après 4 ans de mise en œuvre de l’Accord d’Alger. Les ennemis de la patrie n’ont jamais été en position de force pour nous anéantir et nous soumettre à leurs volontés. Un sursaut s’impose pour faire face. Il faut sans délai enterrer le faux Dialogue national inclusif pour une vraie concertation. Pour s’unir et faire face.
L’Accord d’Alger, les Maliens n’en font plus confiance. Donc, le déchirer ou le corriger. La réforme de la constitution divise. Donc, la remettre au retour de la cohésion. IBK a son sort et celui du Mali en main. À lui de jouer.
A bon entendeur salut !
La Rédaction
Le Démocrate