Ces derniers jours, le spectacle, les scènes que les évènements successifs que notre pays a offerts au monde n’augurent rien de bon.
Deux groupes importants de la vie de la nation (l’opposition et la CMA) refusent de participer au dialogue national inclusif.
Deux camps militaires décimés par des margouillats de jihadistes, longtemps fondus parmi les populations locales. Un Général démissionnaire de l’armée, Saint-Cyrien de son état qui appelle au soulèvement pour renverser un régime démocratique. Une poussière de rejetons des militaires qui s’attaquent à un camp des forces étrangères pour le piller de tous ses objets de valeur.
Devant ces faits et tristes évènements, l’on ne sait plus où donner de la tête. Plutôt quel qualificatif, pour les juger. Si ce n’est de l’insouciance, il s’agit tout simplement des coups portés à la stabilité de notre pays.
Une opposition qui hurlait sur tous les toits pour affirmer que le pouvoir n’est disposé à aucun dialogue pour discuter avec elle des grandes questions de l’heure, s’est disculpée avec des arguments fallacieux pour justifier son refus d’y participer au moment où tous les ingrédients sont réunis pour un vrai dialogue. Idem pour la CMA (Coordination des mouvements de l’Azawad) qui a vu d’un mauvais œil l’hypothèse de la révision de l’accord de paix lors de ce dialogue national pour se retirer du processus. Encore une preuve de similitude entre ces deux groupes. Qui se plaisent seulement dans leur refus devant toute proposition venant du régime, surtout si cela ne leur tire pas de leur confort insolent dans lequel ils vivent. Cette fois-ci, ils ont vraiment tenté le coup.
Les évènements les plus tragiques de ces dernières semaines qui se sont tenus à Mondoro et Boulkessi doivent nous interpeller tous, face à la capacité de notre outil de défense à pouvoir faire face à la nouvelle forme de menace terroriste. Mais au regard de la grandeur du succès de l’ennemi sur notre armée régulière, il y’a lieu de se poser la question si la complicité qu’entretiennent les populations locales de ces zones avec les groupes jihadistes n’a pas reçu le soutien d’une ou des forces étrangères présentes sur nos sols. Au lieu que ceux qui ont eu la chance, grâce à l’argent du contribuable, de fréquenter des écoles de guerre, développent des hypothèses et mettent toute la lumière sur ces cas de crime organisé, certains d’entre eux, à l’instar du Général Moussa Sinko Coulibaly, préfèrent jeter de l’huile sur le feu en appelant au renversement du régime. On comprend mieux maintenant pourquoi toutes les garnisons ont boudé ce jeune officier supérieur trop prétentieux lors des dernières élections. Après une analyse sérieuse de son tweet, il reste évident que soit il a une case vide, soit il a un cœur en pierre. Et, à la fin il veut démentir ce que lui-même a écrit, au motif que son combat : « n’est pas dirigé contre un régime… ». Dans son dessein de coup d’Etat, le Général a fini par donner un sale coup à sa carrière politique.
Le véritable coup de trop a été donné par ces enfants de Sevaré, que certains désignent comme des rejetons des militaires qui résignent d’aller suppléer les disparus de Mondoro et de Boulkessy. Sous le sceau de la revendication (bien légitime) du départ des forces étrangères de notre sol, ils n’ont trouvé mieux que de piller les magasins de la Minusma. Les voleurs crient aux voleurs !
La Rédaction
L’Observatoire