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Mme Sanogo Kadidiata Coulibaly, présidente du CAME : « Il n’y a plus de mariage précoce dans ma commune…plus de pratique d’excision. »

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En marge du 6ème anniversaire du Cercle des Alternatives Maliennes pour l’Émergence (CAME), célébré le 28 septembre 2019, la présidente du CAME Mme Sanogo Kadidiata Coulibaly, l’épouse du maire de Sikasso et non moins maire de la commune rurale de Djoumaténé, dans le cercle de Sikasso, nous a accordé une interview exclusive pour présenter brièvement le CAME, son mouvement politique, les raisons de sa création, ses objectifs, son degré d’implantation ainsi que les grandes actions menées depuis sa création.

 

Présentez-vous à nos lecteurs

Je me nomme Mme Sanogo Kadidiata Coulibaly, présidente du CAME et la première et seule femme élue maire dans le cercle de Sikasso précisément dans la commune de Djoumaténé.

 Quelles sont les raisons qui vous ont motivée à créer le CAME ?

J’ai créé ce mouvement pour venir en aide à mes sœurs suite à un constat. J’ai constaté que chaque fois qu’il y’a des dons au nom des femmes rurales ces dons sont malheureusement détournés par certaines personnes ou structures et restent en ville. C’est pourquoi, quand je suis allée à la rencontre, de mes sœurs, je leur ai dit « vous êtes très riches et nous n’allons plus compter sur les hommes et sur les dons », raison pour laquelle, j’ai organisé les femmes en associations et mise en place dans chaque villages une caisse avec 50.000 Fcfa comme fonds de départ. Aujourd’hui, par la grâce de Dieu, certaines de ces associations ont dans leurs caisses plus de deux (2) millions de FCFA.

 Pouvez-vous nous parler des objectifs du CAME ?

L’objectifs du CAME, c’est d’abord promouvoir les femmes rurales, de montrer au monde entier ce qu’elles peuvent faire. Certes, ne travaillent-elles pas dans les bureaux, mais force est de constater que ce qu’elles peuvent faire en terme de réalisations, certaines femmes de bureau ne peuvent pas le faire. Il est temps de retourner aux villages pour voir les réalisations des femmes rurales et les aider.

En termes d’implantation, pouvez-vous nous donner le nombre exact de localités où le CAME est présent ?

D’abord à la date d’aujourd’hui, le CAME est présent dans 40 communes sur 43 que compte le cercle de Sikasso dont 64 villages. En plus de cela, il est présent dans d’autres régions du pays notamment : Kayes, Koulikoro et Mopti. Sur le plan international, le CAME est présent en Côté D’Ivoire, au Burkina Faso, en France, en Belgique, en Italie, en Chine et aux USA.

 À la date d’aujourd’hui, quelles sont les grandes actions menées par le CAME ?

Depuis la création du CAME, nous avons mené des actions de sensibilisations à l’endroit de nos sœurs, d’abord pour qu’elles envoient leurs filles à l’école ensuite pour qu’elles mesurent les effets néfastes du mariage précoce, du mariage forcé et de la mutilation génitale féminine où l’excision. Aujourd’hui nous pouvons dire sans risque de se tromper que nos actions ont porté fruits car il n’y a plus de mariage précoce et mariage forcé dans ma commune mais non plus de pratique d’excision.

Avez-vous un message à l’endroit des femmes du CAME en particulier et celles du Mali en général ?

Ce que je peux dire à mes sœurs, c’est de ne plus croiser les bras pour attendre l’aide de quiconque mais de conjuguer leurs efforts pour s’entraider, aider leurs maris et participer au développement de leurs communautés.

Mamadou Nimaga

SourceL’Enquêteur

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