Les ressources tirées de l’or représentent 22,0% des ressources totales dans le budget 2019, soit un montant de 401 milliards de FCFA contre 384 milliards de FCFA dans le budget rectifié 2018. Les ressources de l’or se repartissent entre les recettes fiscales 374 milliards contre 355 milliards en 2018 et les recettes non fiscales 27 milliards contre 28 milliards en 2018.
Troisième producteur d’or en Afrique, après l’Afrique du Sud et le Ghana, cependant, la contribution totale des sociétés minières, au développement local, est insignifiante. Les attentes des communautés locales, en ce qui concerne l’amélioration de leur niveau de vie (éducation, formation, création d’emplois, infrastructures) ne sont pas comblées.
L’or est, depuis plus d’une vingtaine d’années, le premier produit d’exportation, loin devant le coton et le bétail sur pied.
Onzième sur plan mondial et compte actuellement plusieurs sites de production et de pratique de l’orpaillage traditionnel, répartis majoritairement entre les régions de Kayes et de Sikasso.
La production annuelle moyenne est de 50 tonnes et les réserves sont de 658 tonnes, selon la Direction nationale de la géologie et des mines (DNGM). L’Etat est actionnaire à 20% dans sept des huit sociétés en production
Fore est de reconnaitre que, l’orpaillage au concurrence la production industrielle et représenterait de 15 % à 50% de la production du métal précieux. L’orpaillage ne cesse de grandir au Mali, depuis 2012 et les troubles dans le pays. Selon la Chambre malienne des mines, rapporte Reuters, le pays compterait plus d’un million de mineurs artisanaux, répartis sur 350 sites aurifères. La production d’or du secteur informel est par nature difficile à quantifier, les évaluations vont de 10 à 36 tonnes sur 70 tonnes d’or exportés par le Mali, troisième producteur. L’orpaillage pourrait donc fournir plus de la moitié de l’or malien. Cette ruée vers l’or des populations est compréhensible : 33 grammes d’or, une once, c’est encore près de 1300 dollars. Mais le phénomène inquiète les groupes miniers industriels. En revanche les autorités du Mali ne semblent pas s’inquiéter de l’essor de l’orpaillage. La Chambre malienne des mines estime même que la production artisanale pourrait prendre encore plus d’essor encore, et qu’il faudrait l’organiser en coopératives.
Le secteur minier est très vital pour l’économie nationale. Seulement, les autorités ne disposent pas de moyens efficaces de contrôle de la production annuelle de ces multinationales.
Mahamadou YATTARA
Inf@Sept