Sur les dividendes mitigés du séjour du chef de l’Etat dans la capitale russe, les langues commencent à se délier, une semaine après le sommet Russie-Afrique marqué par une invisibilité criante de la délégation malienne. Il nous revient, de source bien introduite, que l’incurie tient à un défaut de casting. Alors que la présence malienne nécessitait le recours à de grands connaisseurs du pays d’accueil, le voyage russe aurait plutôt été encombré par des touristes ne pouvant rien apporter aux intérêts maliens que des dépenses supplémentaires. Il n’était pourtant pas si difficile de comprendre que le cordon ombilical entre Moscou et Bamako reste les nombreux cadres issus du moule de l’ancienne URSS et qui fourmillent dans le système malien. Les officiels maliens n’ont d’ailleurs pas manqué de l’entendre lors de leurs échanges avec leurs interlocuteurs russes à Moscou, lesquels leur ont dit toute leur fierté de disposer de plus « d’ambassadeurs » au Mali que n’importe quel autre partenaire de notre pays. Une façon peut-être d’exprimer diplomatiquement leur étonnement de ne pas les avoir comme interlocuteur à l’occasion.
La Rédaction
Le Témoin