La Maison de la Presse était noire de monde pour assister à l’appel solennel lancé par le Réseau des Femmes Parlementaires aux principales entités qui font défection au Dialogue politique inclusif. C’était le samedi 2 novembre 2019 sous la houlette de la présidente du RFPM et non moins députée élue à Bourem, Haïdara Aïssata Cissé.
Au nombre des personnalités drainées par l’événement figure entre autres la ministre du tourisme Nina Walett ainsi que les représentants des ministres en charge de la Promotion de la femme et de la Cohésion nationale.
Après avoir fait entonner l’hymne national et observer la communion autour de la mémoire de toutes les victimes de la crise malienne, l’Honorable Aissata Cissé Haidara a laissé entendre que la crise malienne est assez dramatique pour interpeler la conscience des Maliens sur leur devoir de rendre au pays ce qu’ils ont reçu de lui. “Le Mali, ce pays qui nous a vu naître et qui nous a tout donné mérite que nous dépassions nos problèmes personnels et s’il le faut faire don de notre personne pour atténuer son malheur…”, a-t-elle déclaré, après avoir exhumé les tristes épisodes de la guerre et de l’occupation du territoire avec leurs corollaires de pillage des ressources, de destruction de ses symboles, d’atteintes aux libertés et de péril sur l’unité nationale, etc. Autant de souffrances collectives dont le remède réside dans le sursaut collectif sous-tendu par le Dialogue inclusif, creuset d’échanges francs et de solutions concertées aux problèmes qui assaillent le Mali. Les femmes parlementaires veulent ainsi servir de vecteur positif en ajoutant à dernière phase du processus les maillons qui manquent à son charme. Par-delà les composantes de la classe politique, un appel pressant est lancé pour ce faire à la CMA ainsi que à l’opposition pour rejoindre l’ultime étape du Dialogue. Et puisque c’est la condition d’une réussite éclatante le Réseau, a indiqué sa présidente, ne se contentera guère d’un vœu pieux. Il se chargera de démarcher chacune des entités concernées pour porter “le cri du cœur” des femmes parlementaires au nom d’une cause qu’elles jugent d’autant plus sublime qu’il en va des enjeux énumérés par la vice-présidente du Parlement panafricain comme suit : 190 000 Maliens réfugiés et 130 000 déplacés à l’intérieur du pays, la partes de soldats par dizaines au front, le déficit de couverture sanitaire pour des milliers de concitoyens vulnérables, la déscolarisation d’autant d’enfants, etc. “Nous ne pourrons jamais arriver à bout de ces drames que si nous sommes unis”, a lancé Chato HAÏDARA en se disant persuadé qu’elle ne prêchera pas dans un désert et que l’appel de ses consœurs sera entendu.
Le Témoin