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Lettre à Boubou

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Salut

Cher cousin, Commençons par prier pour le repos de nos morts au nord, au centre et au sud. Inclinons-nous devant leur mémoire pour s’être sacrifiés pour la mère patrie. Souhaitons prompt rétablissement aux blessés et donnons la preuve de notre solidarité envers ces familles endeuillées et affectées par le drame.

Cher cousin, l’heure est grave car nous avons à faire à un ennemi qui partage notre intimité. Insaisissable, il bondit chaque fois sous nos pied quand on le pense du loin.

Cette guerre qu’on n’avait pas prévue, met aujourd’hui à rude épreuve, les fondements de notre nation. L’heure n’est plus d’accuser X ou Y, mais d’exhumer le meilleur de nous même pour tenir sur les remparts afin de protéger notre pays d’une disparition programmée.

Cher cousin, la croisade que vient d’engager le sariatigui contre les voleurs et supposés l’être, ébranle les poutres de la haute oligarchie politico administrative. La panique s’est emparée de ceux qui très récemment vrombissaient parce qu’ils se sentaient intouchables. Le filet que sariatigui  a jeté ne fait pas de distinguo entre X ou Y. Des retraités aux gestionnaires en activité, chacun y trouve son compte. Le problème devient encore grave quand celui qui est censé les protéger et pour lequel ils  auraient volé ne prend plus leurs  appels de détresse  et les  laisse à choir .

L’espoir reposerait maintenant sur les marabouts et autres spécialistes de la métaphysique. Certains ont vu leur chiffre d’affaire grimper car les clients affluent. THIAMBAL un des petits fils de Moboguidi vient de s’offrir une grosse cylindrée pour avoir promit d’extirper des griffes de «sariatigui   » un gros bonnet.

Au marché de bétail de Yolo, de Boussin, Konodimini…les robes rares se font rares. La couleur noir a presque disparu. Toufi, le petit bêla vient de créer un laboratoire et avec l’encre de Chine il fait disparaître les taches blanches pour livrer un bouc noir, une chèvre noire selon les besoin. Il en tire profit avant qu’on ne le découvre.

Mon cousin, je suis de retour de Miankaland. La saison des pluies tire vers sa fin, les graminées de part leur fusionnomie, autorise l’espoir d’une belle récolte. Leur « or blanc » commence à donner les premières récoltes. Dans le Delta, le riz sourit un peu. A Siengo Hindi s’est offert le kilogramme à 250 F. Cependant, force est de reconnaitre que l’insuffisance de l’engrais subventionnés à impacter négativement à des endroits. Autre chose, on vient d’exhiber le carton au garçon de Siata. Comme il fallait s’y attendre l’intéressé n’a pas sa langue dans sa poche et il tire sur tout ce qui bouge. Il se fait passer pour une victime et appel à la mobilisation pour sa cause. A sa place, je garderai la tête haute et assumerai mes actes, car rien ne sert de provoquer un lion pour aller crier à la victime après. Ou faire le caïd en publique pour aller s’agenouer et prier la nuit.

Cher cousin, le vent de l’est reprend son souffle et l’héritier du trône a fait regrouper autour de lui nombre de nos chefs d’Etat Africain. Des staliniens mal blanchit au démocrate de façade chacun voulait partager ses espoirs et ses craintes avec Moscou. Déjà c’est la panique au bord de la seine, car l’arrivée probable mais souhaitée de Poutine dans le sahelistan  dérangerait énormément les amis de nos ennemis.

Je te quitte pour la quinzaine prochaine.

Delta Tribune

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