Au Burkina Faso, des hommes armés non encore identifiés ont attaqué le poste de police de Yendéré situé à la frontière avec le Côte d’Ivoire, dans la nuit du 30 novembre au 1er décembre, blessant deux voyageurs et causant des dégâts matériels. Ce poste, premier point de contrôle avant d’entrer sur le territoire burkinabè en venant de Côte d’Ivoire, avait déjà été attaqué une première fois.
Ce samedi 30 novembre à 21h50, les passagers en provenance de la Côte d’Ivoire étaient en train d’accomplir les dernières formalités avant d’entrer sur le territoire burkinabè. « On avait presque fini », raconte un témoin. « Il ne restait plus qu’à verbaliser ceux qui n’avaient pas leurs documents au complet », explique de son côté une source sécuritaire.
À ce moment, des coups feu ont été entendus. Les forces de sécurité ont essayé de mettre à l’abri les passagers. « C’étaient des armes lourdes. Ce n’étaient pas de simples kalachnikov », fait savoir une autre source sécuritaire.
Deux passagers ont été blessés au cours de cette nouvelle attaque. Les assaillants ont emporté également des motos appartenant au personnel en service. Le poste de police enregistre d’importants dégâts matériels. Un véhicule et des motos ont été incendiés.
Ces hommes armés qui ont attaqué le poste de Yendéré seraient venus des forêts environnantes par des pistes. Après l’attaque, ils ont disparu dans la forêt avec leurs motocyclettes via ces mêmes pistes.
Le poste de Yenderé est situé à l’ouest du Burkina Faso, à 10 kilomètres de Niangoloko, la dernière ville du Burkina Faso avant la frontière ivoirienne. Le 29 mars dernier, un groupe d’hommes armés avait déjà lancé un assaut contre la brigade de gendarmerie de Yendéré pendant laquelle trois civils et deux assaillants avaient été tués.