Le 4ème congrès ordinaire du Parti qui a fait élire le candidat IBK à la tête de l’Etat, est devenu finalement un serpent de mer. Tout le monde en parle, mais personne ne l’a vu réalisé encore.
Programmé pour février 2016, puis juillet 2016, il a été enfin reporté sinedié c’est dire qu’on ne sait plus à quand il se tiendra.
Les raisons officielles données à cet énième report sont relatives au règlement des luttes de positionnement dans le Parti entre les différents clans, comme il en est de coutume dans chaque structure organisationnelle.
D’autres diront que le report donne du temps au temps pour conjurer les démons de la division afin d’avoir au final un parti renforcé et requinqué. Mais pour les plus avertis, la raison fondamentale est le manque de démocratie au sein du Parti. Ce manque a été créé de toute pièce par le Président IBK. Présenté trois fois sous les couleurs du RPM, seul la troisième fois a été bonne. Pendant douze ans, des cadres loyaux ont sacrifié leur carrière pour se mettre à son service. Il a fallu qu’il soit élu en 2013, pour qu’il désigne d’autres soutiens plus importants que le RPM comme ayant été les plus décisifs dans son élection.
Par la même occasion il trouve que son parti n’avait pas le droit de prétendre à la Primature, et d’ailleurs que son parti n’a pas de cadres compétents et expérimentés pour tenir le gouvernail. Pour lui, il fallait plus renforcer les relations familiales au détriment du parti pour assurer un second mandat, surtout que lors de la conférence d’investiture du candidat IBK en 2012, l’un des cadres influents a eu le malheur de lui dire en face que ça sera la dernière fois qu’il bénéficie du soutien du Parti. Cette phase assassine trotte encore dans sa tête, et l’empêche d’envoyer l’ascenseur du Premier ministre au parti. Les relations familiales doivent renforcer le parti, mais aucunement, ne doit pas le tuer. Au contraire les relations familiales doivent se contenir dans le Parti. Cette pratique, si elle est cautionnée par le Président IBK, est contraire à l’esprit de son discours du 30 juin 2001, qui invitait les Partis politiques à faire la politique autrement. Il ne lui reste que deux ans pour rattraper le tir.
Ibrahim B KEITA
Source: Le Carréfour