L’alliance internationale pour le Sahel est en bonne voie. C’est ce que retient le président de la République, au sortir du sommet qui a réuni, lundi à Pau, les chefs d’État du G5 Sahel autour de leur homologue français Emmanuel Macron. Au terme des travaux, Ibrahim Boubacar Keïta a affiché son satisfecit des conclusions auxquelles ils sont parvenus. Surtout que cette relance de la coopération entre les États du Sahel et la France intervient «dans un temps où les menaces s’alourdissent dans le Sahel». D’où l’intérêt de cette rencontre qui aura notamment permis de redéfinir les perspectives. Pour le président Keïta, «c’est heureux» et «nous en avons besoin, plus que jamais».
Ainsi s’ouvre donc une nouvelle page dans la guerre contre le terrorisme au Sahel. Et cette fois-ci, les règles du jeu sont clairement établies. En effet, les chefs d’État du G5 Sahel ont exprimé, tel que souhaité par Paris, leur volonté de la poursuite de l’action militaire française dans le Sahel. Toute chose qui sonne comme une réponse à ceux qui accusent la France d’ingérence et de visées néocolonialistes. «Notre seul intérêt, c’est la lutte contre le terrorisme et la stabilité des États où nous sommes présents», a insisté le président français lors de la conférence de presse.
Emmanuel Macron, qui a décidé d’envoyer 220 soldats supplémentaires au Sahel pour renforcer l’Opération «Barkhane», espère pouvoir convaincre les États-Unis et le maximum de pays européens à se mobiliser contre le terrorisme au Sahel. Surtout, le président français et ses homologues africains ont convenu de mettre en place une «Coalition pour le Sahel», pour coordonner leurs actions dans «un nouveau cadre politique, stratégique et opérationnel». Elle rassemblera les pays du G5 Sahel, la force Barkhane et les partenaires déjà engagés, ainsi que tous les pays et organisations qui voudront y contribuer.
Les chefs d’État ont en particulier décidé de “concentrer immédiatement leurs efforts militaires dans la zone des trois frontières” (Mali, Burkina, Niger), en ciblant en priorité le groupe État islamique dans le Grand Sahara (EIGS). La coalition militaire aura un «commandement conjoint» entre la force Barkhane et la Force conjointe du G5 Sahel, «en intégrant nos forces de renseignement, nos forces militaires», a précisé Emmanuel Macron.
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