En apercevant Adama Barrow samedi dernier à Bamako, beaucoup d’observateurs se sont dit que le Mali étant un pays d’hospitalité, a montré le bon exemple. Alors qu’en réalité, il s’agit d’un dur coup diplomatique qu’IBK va maintenant devoir gérer.
Au lendemain des élections en Gambie qui donnaient Barraow vainqueur contre Yayha Jammeh, le Sénégal a été le premier pays au monde à brandir des menaces contre Jammeh qui était revenu sur sa décision de céder le pouvoir au président élu.
Curieusement, malgré les messages incendiaires et menaces brandies contre Jammeh, jamais pourtant le pouvoir de Dakar n’avait décidé d’accueillir en premier Adama Barrow sur son territoire en tant que Président élu de la Gambie.
Finalement, c’est à Bamako que M. Barrow sera reçu en tant que président élu de la Gambie. C’était au deuxième jour du sommet Afrique-France qui s’est tenu du vendredi 13 au samedi 14 janvier 2017.
Après Bamako, les Sénégalais peuvent maintenant accueillir Barrow. Sinon, de Banjul il était plus facile de venir à Dakar depuis pour Barrow plutôt qu’à Bamako.
Quel que soit ce que demain sera fait, les Sénégalais s’en défendront que s’ils ont accueilli Barrow, ils ne sont pas le premier pays à accueillir Barrow. Ils n’ont fait qu’emboiter le pas à Bamako qui l’a reçu en premier et exhibé avec faste aux yeux du monde.
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En conséquence, Yahya Jammeh qui campe toujours sur sa position sait avec qui il a affaire.
Le Sénégal lui a déclaré la guerre. Certes ! Mais Bamako aura été la capitale qui a tout rendu possible alors que Banjul attend les résultats du recours en annulation introduit des élections. Cadre légal même si l’attitude de Jammeh est insensé.
Lorsque Barrow menaçait de traduire Jammeh devant les Tribunaux, au lendemain du scrutin, beaucoup d’Africains ont crié qu’il est à l’origine du revirement de Jammeh.
Aujourd’hui, ce sont des Chefs d’Etats qui disent préconiser une solution pacifique qui pompent Barrow en le recevant à des sommets et dans leurs capitales avant même son investiture. C’est aller trop vite en besogne.
De son côté, Jammeh qui dit qu’ « on ne meurt pas deux fois », ne s’inquiète point.
En tout cas, en recevant Adama Barrow jusqu’à Bamako, le Mali a pris un coup.
Les Sénégalais qui mesurent tout ce qu’ils font, ont joué aux plus malins, et seront vainqueurs au cas où les choses tournaient bien pour Barrow.
Au cas contraire, IBK doit s’attendre à être accusé d’avoir envenimé la situation en Gambie. Le symbole était toit à fait magnifique, mais illégal et pas de nature à rassurer Jammeh pour céder son fauteuil.
Madick Niang pour malizine
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Je suis désolé pour la diplomatie malienne.