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À fleur de vérité : À bas les «hassidis» !

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Cousin adoré, il m’arrive rarement de faire la «pipelette». Mais, parce que je t’aime à mourir, je voudrais te dire que tes compatriotes «cassent du sucre sur ton dos» (ou di korofè). À l’instar de ce nomade du nord, lequel souhaite avoir ton contact téléphonique, certainement pour te confondre. Je lui ai dit que ce n’était pas la peine, puisque je te transmettrais son message.

Il dit ceci : «Qui a le numéro du président IBK ? Dites-lui de ma part, simple nomade de Kidal, que le Mali a intérêt à résoudre immédiatement la crise qui s’installe au cœur du pays, notamment les affrontements entre les frères peulhs et bambara. Sinon, dans 12 mois, il risque de ne rien gouverner, car la guerre civile est pressentie…

Monsieur le président, allons-nous continuer à assister, les bras croisés, jusqu’au moment où Bamako sera sous les balles d’Amadou Koufa ?  Monsieur le président, les représentants de l’État (gouverneur, préfet sous-préfet) et certains porteurs d’uniforme (gendarme et garde national) optent pour des comportements qui encourageraient les civils à accepter et soutenir l’installation des terroristes dans nos villes et villages…».

Tu sais, cousin adoré, à cet infortuné nomade, j’ai dit, avant d’accepter de te transmettre son message, que lui aussi a tout intérêt à te laisser «bayer aux corneilles». Te connaissant, je sais qu’aucune fanfaronnade ne saurait pousser Amadou Koufa à venir troubler ta tranquillité. Autant que tu n’oserais te rendre à Kidal. Alors, que chacun reste chez soi, pour le confort tous !

Sais-tu, cousin adoré, que tes laudateurs ont bien choisi ce qualificatif : «hassidi». Je voudrais improprement le rendre par «envieux» en français, je n’ai pas fait la Sorbonne comme toi. Il y a un imprudent provocateur qui m’a dit : ton cousin doit imiter son ami et frère François Hollande. Je lui ai rétorqué : en quoi faisant ? Il me dit alors : ton cousin doit renoncer à se représenter à la prochaine élection présidentielle.

Cousin adoré, je lui ai dit qu’il n’était qu’un «hassidi» et l’est encore. Ce que ce saltimbanque ignore, c’est que tu te ferais tuer par Karim et Bouba, et dans une moindre mesure, notre douce moitié, si tu acceptais de suivre son conseil. Mais, le sait-il, ce saltimbanque, combien on avait faim ! Alors, laissez-nous manger un peu, espèce de «hassidiw» !

Issiaka SISSOKO

 

Source: Le Reporter

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