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Ouverture de la Conférence d’Entente Nationale : La leçon de morale du Président de la République à l’opposition

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Ouverture  Conférence d’Entente Nationale leçon morale Président République l’opposition

Le train de Conférence d’Entente Nationale (CEN) a démarré pour une semaine le lundi le 27 mars dernier au Palais de la culture. Le démarrage de ce train, dont la destination finale est l’entente, a été marqué par un discours mémorable, aux allures d’une leçon de morale, prononcé par le Président de la République.

Cette leçon de morale était dispensée à l’endroit des responsables de l’opposition politique qui ont décidé de boycotter les assises de la CEN. En effet, c’est un Président IBK, tout de blanc vêtu, en signe de paix, qui s’est adressé aux participants à la Conférence d’Entente Nationale, venus de l’ensemble des régions du Mali pour discuter de l’avenir du pays. Prennent part également à cette rencontre l’ensemble des couches sociopolitiques de notre pays : des représentants de la société civile, des groupes armés, la Plateforme et la CMA qui a raté le démarrage du train, les partis politiques, les représentants des jeunes et des femmes, les représentants des confessions religieuses, entre autres.

C’est devant ce beau monde que IBK en boubou blanc, bonnet et chaussures blancs, a jeté les pierres dans les jardins de l’opposition. Non content de leur absence, le Président de la République a saisi cette occasion pour faire la morale aux responsables de l’opposition. Après avoir salué les participants à cette rencontre pour leur esprit patriotique, IBK ne s’est pas privé de rappeler aux responsables de l’opposition leur responsabilité dans la marche du pays. Tout d’abord, il n’a pas fermé la porte à ceux qui souhaitent encore rejoindre le processus.

« A ceux-là et à tous les autres qui n’auront pu être là, je rappelle que cette Conférence d’Entente Nationale est un train  qui  démarre. Et ceux qui ne l’auront pas pris dans cette  gare  peuvent  toujours  le  rattraper  à  une  autre  gare,  à une  autre  station.  L’essentiel  est  qu’à  l’arrivée,  toute  la famille  soit  réunie.  Et  la  dernière  gare,  le terminus de ce voyage porte le nom : Entente Nationale », a-t-il déclaré. Ajoutant « Comment  remercier  ceux  qui  sont  là ? En particulier ceux pour  qui  les  réunions familiales sont sacrées, et qui sont toujours là, qu’il pleuve ou qu’il vente, même lorsqu’ils ont quelques  colères, parce  que  c’est  en  famille  que  se  lave  le linge sale, et non dehors.  Un  immense  merci  à  vous  qui  avez  dépassé  vos  éventuels ressentiments, peut-être même vos rancœurs, pour être là, parce que ce qui va se jouer ici est bien plus important que nos colères, grandes ou  petites, bien  plus essentiel que nos états d’âme. Un immense merci également à ceux qui sont là  et  qui  se  le  verront  reprocher par ceux pour qui l’adversaire politique ne peut être qu’un ennemi.  Merci  pour  votre  courage,  Chères  Sœurs  et  Chers Frères ! ». Selon IBK, il faut à la patrie quelqu’un pour veiller sur elle  jour  et  nuit. « Et, croyez moi,  cette grande famille est exigeante. Pour mériter de se voir confier la garde de la Mère, il vaut mieux, dans ses comportements d’hier et d’aujourd’hui, avoir fait preuve de constance et de présence », a-t-il dit. « Dans  quelle  famille  laisserait-on  la  garde  de  la vieille  mère  à  un  fils capricieux,  qui  déserte  la  maison chaque fois qu’il est mécontent, à une fille inconstante, qui  boude  et  disparaît  chaque  fois  qu’elle  a  une  petite contrariété ? », s’est-il interrogé, avant de dire : « Sachons  donc,  par  notre  exemplarité,  notre  rigueur,  notre constance  en  toute circonstance,  mériter  la  confiance  de  la famille pour mériter la garde de la vieille mère, l’Etat. Notre égoïsme  et  nos  incohérences  d’aujourd’hui,  peuvent facilement  nous disqualifier  et nous  rendre indignes  de  la garde de la mère ! »

 

« Je  faillirais  à  mon  devoir,  si  je  ne  déplorais  pas,  ici, certaines absences et le discours qui les justifie. L’actualité, les événements de par le monde, nous rappellent chaque  jour  qu’il  n’y  a  pas  une  minute  à  perdre,  lorsqu’il s’agit  de  protéger  notre  pays,  notre  peuple,  en  particulier contre le terrorisme et les diverses autres menaces du siècle nouveau. Nous sommes tous la progéniture de la même Mère-Patrie. Les  uns  ne  sont  ni  meilleurs,  ni  pires  que  les  autres.  Et  le respect,  la  considération  que  nous  devons,  les  uns  aux  autres,  impliquent  que  nous  sachions  respecter  le  travail  des autres.  Et  l’on  ne  peut  espérer  bâtir  une  grande nation en se tenant à l’écart, en dehors, chaque fois que l’on n’est pas satisfait. Ou, pire, affirmer que l’on a en réserve ce qu’il faut pour améliorer l’Etat et les conditions de vie des Maliens, mais que, pour que notre peuple puisse en profiter, il devra attendre que vous arriviez aux responsabilités. Non, la nation se  construit sur la durée,  et ce que vous ferez viendra s’ajouter, dans la continuité, à ce qu’auront fait vos prédécesseurs.  Si  vous  pouvez  aider  votre  patrie,  votre peuple, c’est ici, maintenant qu’il faut le faire.

La  meilleure  des  organisations  comporte  toujours  des failles.  Le  travail  des  plus  grands  génies  présente  toujours quelques insuffisances, et l’on ne refuse pas d’assister à un important événement familial, parce que l’organisation n’est pas  parfaite.  Que ce  soit  un baptême, des  fiançailles, un mariage,  ou  un  deuil  dans  sa  famille,  lequel  d’entre  nous déciderait  d’y  renoncer,  parce  que l’organisation  n’est  pas parfaite ?  Quand  bien même  c’est  vous, personnellement, qui  pilotez  cette  organisation,  vous  y  verrez  toujours  une faille, un détail manquant, au moment même où se déroule l’événement. Parce  que  cette  Conférence  d’Entente  Nationale  est  une modeste œuvre humaine qui, plus est, se veut un chantier. Je vous dis merci !  Merci, sincèrement, du  fond du cœur,émerci ! ».

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Youssouf Diallo

Source: La Lettre du Peuple

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