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Le fichier électoral égaré dans les placards

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fichier électoral égaré placards

 

Aussi trivial que cela puisse paraître, la question de l’existence du fichier électoral se pose avec beaucoup d’acuité dans le petit monde des acteurs électoraux maliens. Il s’agit en réalité plus d’une équation que d’une question proprement dite. Et pour cause, de source digne de force, le fichier électoral est sur le point de devenir une aiguille dans une dune de sable tant il est devenu invisible. Il nous revient de même source que la DGE (Délégation général aux élections) et le ministère de l’Administration Territoriale se renvoient comme un ballon de ping-pong la responsabilité de la perte des bases de données. La première accuse le second d’en être dépositaire depuis la fin des dernières échéances et vice-versa. Cette situation intervient justement à un moment où ledit fichier est sur le point de subir un audit international exigée par l’opposition malienne comme gage parmi tant d’autres de crédibilité et de sincérité des élections. Les auditeurs étrangers sont attendus le 15 de ce mois pour un document dont la matérialité est encore équivoque pour l’heure, tout comme d’ailleurs la fiabilité. Et pour cause, en plus de souffrir d’une irrégularité des mises à jours et l’inconstance des révisions annuelles,  la dernière révision exceptionnelle aura été un échec que la Ceni, organe de supervision du processus électoral, n’a pas manqué de signaler à qui de droit.

Quelle carte pour identifier l’électeur ?

Jusqu’à une date très récente encore, la question ne se posait pas encore. Mais, depuis quelques temps, elle est ramenée au goût du jour par une récente mesure qui est venue contredire celle que tous attendaient. En effet, au lieu de la substitution annoncée de la carte NINA par la carte d’électeur, on apprend qu’il se mijote un mode tout différent d’identification de l’électeur pour les scrutins à venir. Il s’agit en clair d’un mécanisme hybride, qui consisterait à faire cohabiter les deux systèmes, à savoir : la faculté d’utiliser à la fois la carte NINA et la carte d’électeur. C’est du moins ce qu’il se susurre dans les salons feutrés où les observateurs les plus avertis s’interrogent désormais sur l’utilité de la mesure. Et pour cause, la motivation fondamentale du retour à la carte d’électeur réside dans la confusion qui entoure 900 mille cartes NiNA non personnalisées susceptibles d’affecter la sincérité du jeu électoral. Or la combinaison des deux modes d’identification ne lève point l’équivoque.

 La Rédaction

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Source : Le Temoin

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