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Constitution ivoirienne: arrestations d’opposants lors d’une manifestation

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La situation est tendue dans la capitale économique ivoirienne. Le pays décidera le 30 octobre prochain par référendum si oui ou non, il adopte la nouvelle Constitution. Un projet qui instaure la création d’un Sénat, d’un poste de vice-président et qui simplifie les règles d’éligibilité pour l’élection présidentielle. Mais l’opposition rejette en bloc ce projet et ce jeudi matin, ces membres réunis dans un « Front de refus » ont manifesté à Abidjan. Un rassemblement ponctué par des tirs de gaz lacrymogène et des arrestations.

Ce jeudi matin, la manifestation a tourné court. Il faut dire que les manifestants n’étaient pas très nombreux au carrefour de l’Indenié, une centaine à peine et en tout cas beaucoup moins que le dispositif de police et de CRS déployé préventivement. La manifestation était interdite par la préfecture et a été très vite dispersée par des gaz lacrymogènes.Mamadou Coulibaly

 Ensuite, il y a eu l’arrestation des principaux leaders politiques de l’opposition. Tout d’abord, Drahamane Sangaré, leader de l’aile dure du Front populaire ivoirien, le parti de Laurent Gbzagbo, le FPI, qui avec ses camarades ont été les premiers poussés dans un camion de police. Quelques minutes plus tard, Mamadou Coulibaly, le président du parti Liberté et démocratie pour la République (Lider), Danièle Boni Claverie, ex-présidente de l’Union pour la démocratie et la République (UDR) et Konan Kouadio Simeon, ex-candidat à la présidentielle de 2015, refusant de circuler sous les injonctions du commissaire de police, ont eux aussi été embarqués.

Enfin, après quelques tirs de gaz lacrymogène et deux ou trois charges de CRS, le reste des opposants à la nouvelle Constitution ont été dispersés. En une heure de temps, tout était terminé et la circulation a repris son cours.

Reste que ce « Front du refus » entend bien faire entendre sa voix contre la majorité Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) qui, elle, fait déjà campagne pour le « oui » au référendum. L’opposition parle d’un texte funeste qui selon elle concentre les pouvoirs aux mains d’un hyper président. Et si la stratégie de l’opposition est celle des manifestations de rues, elle refuse d’aller aux urnes le 30 octobre et préfère boycotter ce référendum expliquant que « les dés sont pipés et que le pouvoir en place va truquer le résultat avec le jeu du double bulletin », vert pour le oui, rouge pour le non. Un bulletin qui pourrait se monnayer à la sortie des bureaux de vote, prétendent les détracteurs de la Constitution.

Par RFI

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