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Mali: le 4e forum économique Afrique-France à Bamako

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Le 4e Forum économique Afrique-France se tient ce vendredi à Bamako, en marge du 27e sommet des chefs d’Etat du continent et de leur homologue français. Une conférence qui se termine samedi. Le président du Medef, Pierre Gattaz, conduit une délégation d’une soixantaine de chefs d’entreprises qui rencontre dans la capitale malienne les représentants de 25 patronats africains. La principale organisation patronale française poursuit ainsi l’offensive commerciale entamée depuis plus de deux ans vers l’Afrique.

Energies renouvelables, agriculture et agro-alimentaire, formation professionnelle, jeunesse et entrepreneuriat, numérique et innovation. Ce sont les thèmes qui dominent le 4e forum économique Afrique-France. Depuis plus de deux ans, le discours de l’afro-optimisme domine. Prudent, Patrice Fonlladosa, le président du comité Afrique du Medef International, n’est cependant ni afro-optimiste, ni afro-pessimiste.

« On est d’abord afro-réaliste, c’est-à-dire qu’on sait très bien qu’aujourd’hui il existe encore beaucoup de problèmes de gouvernance. Ce sont des problèmes qui sont bien évidemment des freins au développement économique. Nous avons commencé à bâtir un vrai réseau qui fonctionne aujourd’hui et qui se traduit par des contrats : c’est-à-dire par la génération du chiffre d’affaires et d’emplois, pas uniquement d’un sens descendant de la France ou de l’Europe vers l’Afrique, mais dans les 2 sens. »

Parmi les 60 chefs d’entreprises français qui participent au forum de Bamako, la moitié sont des PME ou des ETI (entreprises de taille intermédiaire). Jusqu’à récemment, ce genre de rencontres était largement dominé par les grandes entreprises, côté français, qui ont des pratiques que dénonce le président du conseil national du patronat malien, Mahamadou Sinsy Coulibaly.

« Les Français ont tendance à aller vers les politiques »

« Le code des investissements du Mali c’est un code très libéral. Malheureusement, les Français ont tendance à aller vers les politiques, vers les ministères, pour demander très souvent des passe-droits. Ils demandent aussi des choses qui n’existent pas dans le code des investissements du Mali. Ils ont une grande part de responsabilité dans cette corruption qui ne dit pas son nom. »

Les « jeunes pousses » françaises ont un autre mode de fonctionnement, selon Fabrice Le Saché, le coordonnateur d’Up40, regroupant les start-ups qui travaillent avec l’Afrique.

« Il y a une révolution entrepreneuriale sur le continent. On parle beaucoup des jeunes entrepreneurs africains, cette jeunesse créative et de ces nouveaux modèles qui émergent. Ce qui est en train de se passer est extrêmement intéressant, parce que cette dynamique entrepreneuriale africaine infuse partout et il y a effectivement des opportunités pour tous. Et nous en France, on a peut-être quelque chose à apporter auprès de nos contreparties africaines. »

A l’initiative du Medef, les chefs d’entreprises africains et français vont soumettre des recommandations aux chefs d’Etat du continent ce samedi, pour les aider à installer un climat permettant à leurs économies de mieux résister aux éventuelles crises politiques et sécuritaires.

 

Source: RFI

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