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SAM : Des sanctions ciblées sur les casseurs de grève illimitée

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Devant des journalistes, le Syndicat autonome de la magistrature (Sam), à travers son comité directeur, ne s’est pas reconnu dans le communiqué de suspension de la grève illimité des magistrats. Il prévoit en conséquence de sanctionner les deux auteurs (le président du Sam et son secrétaire aux relations extérieures) conformément aux statuts et règlement du Sam.

Le président du Sam, Cheick Mohamed Chérif Koné, accompagné de son secrétaire aux relations extérieures, Dramane Diarra, a lu vendredi dernier un communiqué sur l’ORTM suspendant  la grève illimitée des magistrats lancée depuis le 9 janvier dernier.

Une décision qui  a surpris le comité directeur du Sam qui dit ne pas être concerné par ce “communiqué éhonté” des deux camarades. “Les déclarations faites par Cheick Mohamed Cherif Koné en présence de Dramane Diarra, n’engagent que leurs personnes et le comité directeur du Sam s’en désolidarise totalement”, clarifie le communiqué.

Pour les membres du comité directeur du Sam leurs deux collègues ont agi dans leurs propres intérêts et non pour ceux de la corporation en général. “Cette grève ne concerne pas que le Sam. Les deux syndicats de la magistrature, Sam et Sylima, ont engagé ce combat ensemble. Ces deux personnes n’ont pas la capacité de mettre fin délibérément à cette lutte”, tempête un membre du CD.

Ce comportement des magistrats Cheick Mohamed Cherif Koné et Dramane Diarra ne restera sans conséquence. “Par leur comportement déloyal, ces deux personnes ont violé de façon éhontée les statuts et règlement intérieur du Sam qui se réserve le droit de prendre à leur encontre les mesures disciplinaires qui s’imposent”, précise le communiqué.

En attendant, “le comité directeur du Sam informe l’opinion nationale et internationale que Cheick Mohamed Chérif Koné et Dramane Diarra ne peuvent plus, ni parler ni agir en son nom et demande aux militants de rester sereins, mobilisés et les exhorte à respecter, dans toute sa rigueur, la résolution issue de l’AG du 3 février 2017 ; à savoir : le maintien du mot d’ordre de grève illimitée”.

De la  trahison 

Les magistrats voient en cet agissement de leurs collègues une trahison. Selon eux, le comportement de Cheick Mohamed Chérif Koné a changé depuis ces derniers jours, au point de vouloir démissionner en plein combat. “Depuis une semaine Chérif ne manquait pas d’argument pour justifier ses absences à nos réunions”, note un membre du comité directeur du Sam.

Et d’ajouter : “Chérif n’a même participé à l’assemblée générale du vendredi 3 février où nous avons décidé, à la majorité, de poursuivre la grève. A notre grande surprise, la même personne, accompagnée d’un de ses collègues, fait un communiqué en notre nom. Ce n’est pas clair ce qui se passe”.

Selon les magistrats, le communiqué lu par Cheick Mohamed Chérif Koné, n’est pas valable. “Ce communiqué n’engage en rien le Sam, puisque ce communiqué était cacheté d’un autre cachet qui n’est pas du Sam. Donc ce communiqué c’est son communiqué et non celui du Sam”…

Des questions fusent à présent : Pourquoi Cheick Mohamed Chérif Koné et Dramane Diarra, unilatéralement, ont décidé d’agir au nom du Sam ? Comment Cheick Mohamed Cherif Koné peut se permettre de suspendre une grève à deux sans l’aval des deux parties ? L’a-t-il tenté à quel prix ?

Pour décider du sort des “traitres”, une assemblée générale est prévue ce lundi.

Y. C.

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