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A la Une: un pas de plus vers une libre circulation sur le continent

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Décision importante prise par les autorités béninoises : le visa court séjour (moins de 90 jours) pour les citoyens de 30 pays africains non membres de la CEDEAO, ce visa est supprimé.
« C’est en fait, précise le site Bénin Infos Mondela mise en application d’une annonce du chef de l’Etat, lors d’une récente visite au Rwanda. Patrice Talon disait vouloir s’inspirer de l’expérience du Kigali pour ne plus exiger de visa aux Africains. L’objectif d’une telle décision est de donner un vrai sens à la coopération Sud-Sud, selon le président Talon. »
« Le président Talon ouvre les portes du Bénin aux africains, est-on tenté de dire », s’exclame La Nouvelle Tribune à Cotonou.

Effet boule de neige ?

« Une décision pour le moins panafricaniste, se félicite Le Pays au Burkina. Car, la flamme communautaire que promeuvent les textes n’a jamais été une réalité, relève le quotidien ouagalais. Ce qui est plutôt une réalité, c’est qu’il est beaucoup plus aisé pour un ressortissant de l’Occident de faire le tour du continent que pour un Africain de l’Ouest de se rendre au Nord, voire dans un pays voisin. Toute chose qui a des retombées négatives sur le développement économique du continent. Il faut donc tirer son chapeau au premier citoyen béninois, estime Le Pays, qui, par cette décision d’exemption de visa, a emboîté le pas à Paul Kagamé. Et vivement qu’il puisse transmettre le flambeau à un autre chef d’Etat africain d’ici peu. Par petites touches, il pourrait y avoir un effet de boule de neige. »

L’Observateur Paalga est sur la même ligne : « c’est la preuve que, même à petites foulées, l’intégration africaine, chantée sur tous les toits, voire fantasmée depuis des décennies, peut être une réalité. De Nkrumah à Talon en passant par les Senghor, Touré, Sankara, Kadhafi, Nyerere et autres, l’intégration africaine, à défaut de la création des Etats-Unis d’Afrique voulue par quelques idéalistes, a toujours été reportée et les voyageurs, expulsés, manu militari, et souvent après des sévices de toutes sortes (…). Des Talon et des Kagamé, il en faut donc encore et encore, s’exclame L’Observateur Paalga, pour briser ces murailles érigées par la colonisation et mettre fin à ce nationalisme ombrageux qu’on observe bien souvent dans de nombreux pays. »

Belle initiative !

Ledjely.com en Guinée est dithyrambique : « en Afrique, les bonnes nouvelles sont si rares qu’il ne faut pas louper celle que nous servent le Bénin et son président Patrice Talon. Oui, la suppression des visas-courts séjours pour les ressortissants d’une trentaine de pays hors CEDEAO désireux de se rendre au Bénin est une bonne nouvelle. Belle initiative inspirée par une vision claire et un pragmatisme qui manquent tant aux dirigeants africains. Des dirigeants otages d’un souverainisme étroit et qui, à force de singer mécaniquement les pratiques d’ailleurs, ne réalisent même qu’ils vont à l’encontre de l’idéal d’unité africaine qu’ils appellent pourtant de leurs vœux à la faveur de chaque rencontre qu’ils ont autour de l’Union africaine. Eh bien, à la suite de Kagamé, Patrice Talon montre la voie. »

Pour Ledjely, cette ouverture des frontières ne procure que des avantages : « la suppression du visa restrictif et la libre circulation des personnes et des biens qui en résulte se traduiront infailliblement par un accroissement des échanges commerciaux avec chacun des pays concernés, affirme le site guinéen. Elles se traduiront aussi par une hausse assurée des touristes désireux de se rendre au Bénin. Or, du point de vue économique, le tourisme est synonyme de consommation profitable au pays visité. Et même sur le plan psychosocial, la perspective de l’ouverture et de la rencontre avec les autres africains prédispose la société béninoise à des échanges susceptibles d’ancrer en elle des valeurs de tolérance, d’empathie et de partage. Autant d’avantages, conclut Ledjely, venant se greffer au fait que d’autres leaders africains pourraient s’inspirer de l’exemple béninois. Patrice Talon mérite bien qu’on lui tresse des lauriers. »

 

Source: RFI

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