ado suicide direct Facebook encouragée
Une adolescente américaine de 14 ans a mis fin à ses jours en direct sur le web, le 22 janvier 2017, encouragée par les internautes. Parmi eux se trouvait… Gina, sa propre mère.
Une si brève existence et déjà tant de souffrances… Tout ce que voulait Naika Venant, c’était l’amour de sa mère. Même après que cette dernière l’a battue avec une ceinture, même après qu’elle l’a abandonnée auprès des services sociaux chargés du placement en famille d’accueil, où elle disait avoir été violée, Naika voulait juste rentrer à la maison. En témoignent ces textos déchirants, rendus publics par le Département des Enfants et de la Famille de Floride, dans lesquels l’adolescente de 14 ans supplie sa maman de la reprendre auprès d’elle : “Je vais tout faire pour que ça marche entre nous. J’en ai marre qu’on se dispute”, écrit-elle fin septembre 2016. “Je voudrais être ta petite fille à nouveau. Je suis prête à grandir et prendre mes responsabilités.” Mais les suppliques de Naika sont restées sans réponse.
Depuis l’enfance, elle souffre de troubles du comportement et a été ballottée de foyers en familles d’accueil. Quatorze lors des seize derniers mois. Noyée dans une tristesse indicible, l’ado se confie à sa thérapeute, lui dit combien sa mère lui manque. Un sentiment qui n’est visiblement pas réciproque. Début janvier 2017, Gina Alexis est contactée par les éducateurs, inquiets que sa fille poste des commentaires sexuels inappropriés sur les réseaux sociaux, qui peuvent faire penser qu’elle a été abusée. Seule réponse de la génitrice : “J’ai rien à dire. Naika, c’est votre problème. Moi j’en ai ma claque de ces petits jeux.” Même mépris quand l’ado lui réclame de voir son petit frère. Sa demande se voit gratifiée d’un emoji doigt d’honneur. Deux jours plus tard, le 22 janvier, Naika se pend dans la douche de sa famille d’accueil, alors que ses tuteurs sont endormis. Un passage à l’acte diffusé en direct sur Facebook et visionné par des centaines d’internautes.
“Quand tu seras morte, la vie va continuer”
Trois heures durant, l’adolescente explique sa volonté d’en finir. Certains tentent de la raisonner, alors que d’autres la poussent à aller jusqu’au bout, la couvrent d’insultes, l’accusent d’être une menteuse. Détail glaçant, une plainte déposée le 9 février auprès de l’équivalent de l’Aide sociale à l’enfance, montre que, parmi ses harceleurs se trouvait… sa mère. Restant indifférente, sans jamais tenter de chercher de l’aide pour la sauver, Gina Alexis tient ces propos virulents : “Tu cries juste au loup. Quand tu seras morte et enterrée, la vie va continuer après, petite racaille qui n’écoute pas ses parents et veut attirer l’attention des gens au lieu de lire des livres.” Accusée du pire, la mère de Naika dément. Assurant que les commentaires ont été écrits après la mort de sa fille, alors qu’elle croyait que ce suicide était une mise en scène…
Source: Closermag