Le Mali est aujourd’hui un pays insécurisé même si les autorités tentent par tous les moyens légaux et légitimes d’endiguer la situation. En attendant, des cas de meurtres gratuits et crapuleux sont commis sur de paisibles citoyens en différents endroits de la République. C’est ainsi que le point focal d’une ONG américaine travaillant sur l’activité climatique a été retrouvé mort dans son hôtel, il y a quelques semaines. Et c’est la manière par laquelle le crime a été commis qui agace puisque l’homme a été retrouvé des artères coupés et vidé de son sang. Cette atrocité révèle une autre manière d’exécution avec récupération du sang humain destiné à d’autres usages.
Aujourd’hui, des Maliens sont froidement abattus sur toute l’étendue du territoire national par des bandits de toutes sortes. Les forces Onusiennes sont aussi la cible de ce banditisme transfrontalier. Au total, l’ONU a perdu plus de cent combattants au Mali, bilan le plus élevé de toutes les missions de cette structure mondiale depuis sa création selon nos informations.
La famille d’Idrissa Sissoko, c’est le nom de celui qui coordonnait les activités à Mopti, continue de verser des larmes tant un des leurs a été violemment et subitement arraché à leur affection. Chacun sait que la cicatrisation des morts subites est lente. Mais aussitôt après son assassinat, une enquête contre X a été ouverte. Des enquêtes ont permis de mettre le grappin sur un individu qui tenait par devers lui le portable du défunt. Il a été interpellé et écroué à la Maison centrale d’arrêt de Mopti selon nos sources. Des investigations ont permis de savoir qu’il a été ligoté et enfermé dans une cellule. Est-ce en raison de sa dangerosité ? Nul ne sait. Mais aux dernières informations, ce présumé coupable a pris la poudre d’escampette. S’agit-il d’une complicité dans cette évasion ? Le directeur de la prison et le procureur sont interpelés.
Mais la série d’enquête se poursuit. Le procureur de la Venise malienne a décidé de faire entendre certains de ses collaborateurs.
Toutefois, à Bamako, des questionnements se posent sur l’évasion spectaculaire du détenteur de son portable considéré comme le suspect numéro UN. Aussi des informations indiquent que les Etats Unis sont en train de mener leur propre enquête et seraient très déçus que l’auteur présumé de cette barbarie sauvage se soit évadé.
Cette situation pose la problématique de la sécurité des prisons maliennes où des cas de complicités d’évasion sont fréquents après des broutilles reçus par certains gardes. Pire, des sanctions n’ont pas été prononcées en tout cas à notre connaissance à l’égard des gardes fautifs.
De plus en plus, il semble aussi que les employés travaillant dans les missions américaines sont souvent traités comme des « Américains » et que leur mort suscite la colère des dirigeants du pays de l’Oncle Sam.
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A.K
Source: Le Matinal