La suspension du Maire principal de la Commune VI du District de Bamako, Aly Coulibaly, ressemble à une chasse aux sorcières. Les faits qui lui sont reprochés par l’autorité hiérarchique sont pareils à ceux de son camarade de la Commune II, pourtant maintenu à son poste ; car, étant du parti présidentiel.
Au moment où le Peuple malien attend du Président de la République le bilan de ses actions, on assiste à un raidissement du pouvoir, une fuite en avant dans l’invective et à une chasse aux sorcières contre l’opposition. C’est du moins l’avis des Responsables de l’URD dans le dossier de la suspension du Maire URD de la Commune VI du District de Bamako.
En effet, au lendemain du 20 janvier 2018, marquant l’arène politique malienne par le meeting de la Plateforme de Changement dont le Leader est l’ex-Général démissionnaire Moussa Sinko Coulibaly, sur le terrain de Magnambougou-Projet, le Maire URD de la Commune VI a été suspendu de son poste pour « faux et usage de faux ».
Le Département de tutelle a justifié cette suspension par le fait que le Maire Coulibaly ait inséré sur un ordre de mission pour la France le nom d’une dame qui ne figure pas sur la liste des conseillers communaux et aurait vendu des parcelles sans l’avis du Conseil communal, à des prix inadmissibles.
Ces raisons, l’URD les balaie du revers de la main et justifie cette décision de la hiérarchie par le fait que le Maire a « autorisé le rassemblement du Général Moussa Sinko Coulibaly ».
« Pendant ce temps, le Maire RPM de la Commune II s’est arrogé le droit, à l’insu du Conseil municipal, d’attribuer des parcelles à ses proches au vu et au su des autorités de tutelle mais sans être inquiété.
Pendant ce temps, le Gouvernement est dans l’incapacité de faire régner l’ordre et la quiétude à Konsiga, dans le Cercle de Yelimané pour que le Maire URD puisse effectuer correctement sa mission. Le Peuple malien attend depuis le 4 septembre 2013 les promesses du Président de la République de punir les Maires responsables des graves inondations de l’hivernage 2013 », a décrié le Président de l’URD.
Pour les Responsables du parti de poignées de mains, « ces attitudes irresponsables et inacceptables du régime, que l’URD condamne avec la dernière rigueur, menacent » la « démocratie » malienne et le « pays ».
Au regard de ces deux situations, la République semble appliquer un jugement différent à des choses analogues, selon l’intérêt ou les circonstances. Donc, c’est une politique de deux poids deux mesures. Dans le cas échéant, si l’un des Maires est puni pour les mêmes actes, l’autre devrait l’être aussi.
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DCA
Source: Le Soft