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Le ministre Thierno Amadou Hass Diallo à Ouaga: «Le discours de l’extrémisme ne doit pas prendre le dessus sur l’Islam…»

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A la tête d’une forte délégation de ministérielle en charge des Affaires religieuses des pays du G5 Sahel reçue par le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, le Ministre malien des Cultes, Thierno Amadou Hass Diallo a déclaré que « le discours de l’extrémisme ne doit pas prendre le dessus sur l’Islam du juste milieu».

 

Les 26 et 27 avril derniers, la capitale burkinabè Ouagadougou a abrité une rencontre sous-régionale des Ministres des Affaires Religieuses des Etats membres du G5 Sahel sur la riposte idéologique à adopter contre l’extrémisme violent et la radicalisation. La Délégation conduite par le Ministre Malien des Affaires Religieuses et du Culte, a été reçue en audience par le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré. Au cœur des échanges, le point sur les actions concrètes posées par les Gouvernements des pays membres dans le cadre de la Déclaration de Niamey et les questions de radicalisation dans l’espace du G5 Sahel.

Pour rappel, les Ministres en charge de la Sécurité et des Affaires Religieuses du Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad avaient, du 11 au 14 mai 2015, suite à une réunion de haut niveau sur la radicalisation et l’extrémisme violent au Sahel, tenue à Niamey, au Niger, adopté «une vision et une action coordonnée et efficace impliquant tous les acteurs et partenaires dans la Région pour prévenir et combattre la radicalisation et l’extrémisme violent et favoriser la dé-radicalisation », notamment « sensibiliser les populations sur les dangers de la radicalisation; contrôler les flux financiers susceptibles d’alimenter la radicalisation; mettre en place des mécanismes régionaux d’analyse contextuelle et d’alerte précoces ; mettre en place des cadres de dialogue culturel et religieux ; promouvoir la tolérance, la paix et la stabilité par le dialogue intra et interreligieux ; encadrer et formaliser l’éducation confessionnelle et promouvoir son intégration dans le système éducatif des Etats du Sahel ; développer des opportunités d’insertion socio-économique en faveur des jeunes à risques en vue de prévenir leur radicalisation; contrer les discours extrémistes destinés aux groupes à risques en mettant à profit les médias, les réseaux sociaux et les prêches ; renforcer la capacité des institutions judiciaires et carcérales dans la prévention et la lutte contre la radicalisation et mettre en place des procédures de dé-radicalisation; promouvoir la protection des valeurs civiques et socioculturelles comme moyens de prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violent et renforcer les capacités des leaders religieux dans la lutte contre la radicalisation et en faveur de la dé-radicalisation».

La déclaration de Niamey recommandait de «créer ou renforcer des cadres d’échanges de bonnes pratiques en matière de lutte contre la radicalisation entre les pays du G5 Sahel, renforcer le rôle des organes de régulation des médias dans la lutte contre la radicalisation en faveur de la dé-radicalisation, promouvoir la participation des femmes et de la société civile dans la prévention et la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent, renforcer et harmoniser les cadres juridiques relatifs à la lutte contre la radicalisation dans la région du Sahel et mettre en place, au sein du Secrétariat Permanent du G5 Sahel, une Cellule régionale de prévention de la radicalisation».

A Ouaga, la Délégation a plaidé pour l’implication personnelle des Chefs d’Etat de la Sous-région pour la mise en œuvre effective desdites mesures.

La Délégation du Ministre Thièrno H. Diallo et le Président du Faso ont accordé leurs violons sur la nécessité que la lutte contre l’extrémisme violent et pour la dé-radicalisation passe par des actions économiques, sécuritaires et idéologiques concrètes. Sans oublier les actions de développement au profit des couches vulnérables afin de les soustraire de discours radicaux.

«Le discours de l’extrémisme ne doit pas prendre le pas le dessus sur l’islam du juste milieu», a suggéré le Ministre malien des Affaires Religieuses et du Culte, Thierno Amadou Hassan Diallo.

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Cyril ADOHOUN

Source: L’Observatoire

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