Les hommes sont parfois, très craintifs des réactions de certaines femmes. Ils disent avoir peur de ces femmes. Se déclarant autonomes, ces femmes sont difficiles à gérer. Selon notre interlocuteur, tout se résume dans l’esprit de l’homme. (Suite du dossier sur les hommes fuient-ils, les femmes avec une tête bien pleine ?).
« La femme peut croire qu’elle pourra, à elle seule, s’occuper de la maison. Qu’elle est libre de faire ses dépenses. Du coup, elle se sent un peu indépendante vis-à-vis de son mari. Elle a de l’argent et du savoir. Par conséquent, elle peut se dire qu’elle est autonome et indépendante. Souvent, l’homme est ignoré chez lui », a constaté El Hadji Omar Diop.
En Afrique, la règle d’or est qu’une femme doit se soumettre et suivre les ordres de son époux. Ce phénomène amène certains hommes à avoir peur de s’engager avec une femme cadre. Un avis partagé par El hadji Omar Diop qui soutient avoir épousé une intellectuelle. « Elle était chef comptable dans une université du pays. Elle était ma troisième femme. Au début, on vivait le parfait amour. Il n’y avait pas de problème. Après, elle a commencé à changer de comportement. Je n’arrivais plus à vivre dans la maison. Souvent, elle rouspète tout bas avec des mots bizarres. J’étais tellement désespéré. Je n’arrivais même plus à parler avec mes propres enfants. Tellement, j’étais désespéré», se confesse-t-il.
El hadji Omar Diop indique que les femmes d’aujourd’hui, ne supportent plus d’avoir en charge le mari. Elles peuvent sembler en accepter le principe. Mais un jour viendra, elles vont cracher le morceau. Malgré tous les efforts qu’elle fera, constate-t-il, pour te cacher cela, elle va craquer un jour. Ce genre de comportements peut heurter la conscience de certains hommes. « Cette inégalité de moyens va constituer un gêne entre vous. Elle peut même aboutir au divorce. Une femme ne peut pas cacher ses sentiments. Si, elle ajoute un centime sur la dépense quotidienne, elle te le fera savoir d’une manière ou d’une autre. Quand une personne n’est pas naturelle, elle est artificielle. Et quand elle est artificielle, il y a problème. Au finish tu sentiras nettement que cette personne a changé », a précisé Diop.
Par contre, il estime que certains hommes peuvent maîtriser la situation. « C’est la nature des femmes. Elles s’emportent très vite. C’est en réalité le problème des femmes intellectuelles et quelqu’un qui comprend cela, ne va pas s’engager avec elles. En suivant le débat des femmes, elles passent leur temps à chahuter les hommes. En disant que ces derniers, ne peuvent plus rien faire pour elles», soutient-il.
Cependant, commerçant au marché Sandaga, Moustapha Mbaye trouve que se marier avec une femme trop diplômée, ne constitue pas un risque. Mais cela relève plutôt d’un manque de connaissance en ce qui les concerne. Selon lui, avant de s’intéresser à quelqu’un, il faut savoir au préalable qui elle est. « Cela pourrait constituer des barrières au niveau de l’environnement où elles évoluent. Cela devient un peu compliqué. De ce fait, il faut chercher à connaitre la personne d’abord avant de s’engager avec elle. Quand vous voulez vendre un produit. Il faut passer au diagnostic pour demander les besoins du marché. A quoi on pourrait avoir accès », a laissé entendre le commerçant.
Certaines femmes, estime-t-il, n’ont même pas le temps d’être dans un environnement où les gens peuvent savoir qui elles sont réellement. Parfois, c’est ce qui amène certains hommes à dire qu’ils ont peur de ces femmes.
O WADE Leral