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L’appel des 72 : la tribune de ces élus proches de la droite et du centre qui veulent soutenir Macron

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Emmanuel Macron, à Paris, le 23 avril 2019

Plus de 70 maires et élus locaux de droite et du centre ont exprimé dans une tribune diffusée samedi 9 juin leur soutien à Emmanuel Macron, alors que le parti Les Républicains subit une crise profonde après sa déroute aux élections européennes.

Soixante-douze maires et élus locaux de droite et du centre, habituellement alliés au parti Les Républicains (LR) ont exprimé souhaiter la “réussite” d’Emmanuel Macron et du gouvernement d’Édouard Philippe dans une tribune publiée samedi 8 juin par le Journal du Dimanche. Ce texte, intitulé “La République des maires et des élus locaux”, confirme l’attrait exercé par l’actuel pouvoir sur le camp conservateur alors que Les Républicains sont en plein marasme.

“Nous sommes de ceux qui souhaitent la réussite impérative de la France, c’est pourquoi nous voulons la réussite du président de la République et du gouvernement, car rien ne se construira sur leur échec”, écrivent ces élus. Refusant de se “laisser réduire à une étiquette, à une consigne de vote, à un appareil partisan”, ils entendent, “en tant qu’élus de proximité en prise directe avec les réalités des Français […] prendre [leur] part à ce travail de reconstruction”.

Parmi les signataires figurent le maire ex-Les Républicains (LR) d’Angers Christophe Béchu, la maire LR du 9earrondissement de Paris, Delphine Bürkli, le maire ex-LR d’Orléans, Olivier Carré, le maire de Nancy et coprésident du Mouvement radical, Laurent Hénart, le maire Agir de Vesoul, Alain Chrétien, et le président du conseil départemental du Morbihan et ex-LR, François Goulard. Se trouvent aussi le maire, ex-LR, de Quimper Ludovic Jolivet, les maires centristes d’Amiens, Brigitte Fouré, de Tours, Christophe Bouchet,et de Vannes, David Robo, entre autres.

Le gouvernement veut séduire les maires pour 2020

Cette tribune paraît, alors que la majorité emmenée par le Premier ministre Édouard Philippe, lui-même issu de la droite, est à la manœuvre pour séduire les maires en vue des prochaines échéances électorales, à commencer par les municipales de 2020.

Évoquant la crise des Gilets jaunes, ces élus soulignent que “le grand débat voulu par le président de la République” pour y répondre “a révélé les aspirations légitimes de Français qui se sentent délaissés, éloignés, relégués. Il a également souligné le rôle pivot des maires et des élus locaux dans notre République”.

“Le temps n’est plus aux querelles de chapelles ou aux écuries présidentielles qui spéculent sur 2022. Le temps ne peut pas être à l’opposition systématique qui in fine alimente les extrêmes”, font-ils valoir au moment où LR s’enfonce dans la crise.

Les élections européennes du 26 mai ont montré un glissement des votes de la droite traditionnelle vers La République en marche, qui s’est traduit par un score historiquement bas du parti de la droite traditionnelle.

Le texte est un signe de “l’urgence de construire une droite moderne”, pour Pécresse

LR a subi une débâcle avec 8,48 % des voix, qui a provoqué le départ de son président Laurent Wauquiez puis celui de son opposante Valérie Pécresse, en attendant la tenue à l’automne d’une “convention nationale” de la droite et du centre organisée par le président du Sénat, Gérard Larcher.

Désormais ex-LR, Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, a affirmé toutefois dimanche 9 juin qu’elle ne partageait “pas du tout” le texte, mais y voit un signe de “l’urgence de construire une droite moderne”. Invitée de l’émission le “Grand Jury” RTL/LCI/Le Figaro, elle affirme que ces élus ” confirment totalement [s]on intuition” de la nécessité de reconstruire la droite “sous l’égide” de l’initiative de Gérard Larcher, qui a annoncé une “grande convention nationale” en octobre.

Lors des élections européennes fin mai, le Rassemblement national était arrivé en tête, 0,9 point devant le parti présidentiel la République en marche, avec 23,31 % des voix contre 22,41 %, et loin devant les autres partis. EELV est arrivé troisième avec 13,5% des voix.

Édouard Philippe, qui doit prononcer mercredi 12 juin un discours de politique générale pour lancer l’acte II du quinquennat, recevra dans la semaine des maires ayant une sensibilité de gauche, après avoir déjeuné mercredi 5 juin avec des édiles LR, proches de LR ou centristes.

Avec AFP et Reuters

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