Mardi 10 septembre courant, les membres du Parlement populaire du peuple (PPP) se sont réunis autour de l’actualité dominante du pays de Nelson Mandela, l’Afrique du Sud.
Pour dénoncer la xénophobie meurtrière ayant coûté la vie à certains noirs africains qui se trouvaient sur le sol sud-africain, des membres du PPP ont tenu une rencontre le mardi dernier. Ainsi ébahis de la donne, les membres du PPP ont jugé utile de condamner avec « rigueur » ce qui se passe dans ce pays puis d’en appeler au « sens élevé de responsabilité des dirigeants du pays ». Ce qui traduit cette déclaration qui a été faite le mardi 10 septembre au monument « Tour d’Afrique » de Faladjé par ces jeunes maliens.
Avec à sa tête Adama Ben Diarra, chargé de mission, le PPP a d’abord rappelé que l’Afrique est « notre patrie ». Et ajoute par la suite : « Nous condamnons avec rigueur les actes xénophobes d’extrêmes violences qui se passent en Afrique du Sud ». Depuis des semaines, poursuivent les membres, nos sœurs et frères font l’objet de violences inimaginables de la part de ceux (sud-africains) qui se sont battus pour la liberté. « Des Africains sont battus, tués et leurs effets sont mis à sac tout simplement parce qu’ils sont étrangers », regrette le PPP. Ce qui selon ces membres du PPP est « incroyable ». Cela, parce que ça se passe dans le pays de Nelson Mandela.
La situation, disent-ils, est incroyable parce que certains noirs tuent d’autres en Afrique noire. Ce qui leur pousse à se poser des questions suivantes : combien de fois les peuples africains ont observé une minute de silence pour la mémoire des frères sud-africains noirs tués sous l’apartheid par des blancs ? Combien de fois les peuples et les dirigeants africains se sont mobilisés pour la libération de Nelson Mandela ? ajoutent-ils. Tout cela se faisait pour une libération qui consistait à mettre fin au système de l’oppression et de l’exécution des noirs, rappellent-ils. Sans nul doute, indique-t-on dans cette déclaration, l’Afrique du Sud démocrate, égalitaire et multi raciale est le fruit d’une lutte tant « interne qu’externe ».
« Pour une Afrique du Sud multi raciale, linguiste et ethnique, le monde entier s’est tenu debout pour l’émancipation des noirs », nous confie le PPP qui extériorise : pourquoi trahir la mémoire de Nelson Mandela ? Ce dernier, évoque-t-il, a reçu en 1993 le prix Nobel de la paix pour avoir réussi à bâtir une Afrique du Sud aux couleurs « arc-en-ciel ».Ce qui fait de lui le symbole de la lutte pour la liberté des noirs voire le premier président noir dans l’histoire du pays. Se focalisant sur l’article 2 de la Charte africaine des Droits de l’homme et des Peuples, les jeunes du Parlement populaire du peuple confient : « Toute personne a droit à la jouissance des droits et libertés reconnus et garantis dans la présente Charte sans distinction aucune de race, d’ethnie, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou toute autre situation ».
Après avoir appelé au sens élevé de la responsabilité des dirigeants sud-africains, ils précisent qu’une mobilisation s’inscrivant dans le cadre de cette dénonciation est prévue pour ce samedi 14 septembre à la Bourse du Travail.
Mamadou Diarra
Source : Le Pays