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Redéploiement du reliquat des unités reconstituées dans les zones concernées : La Commission Technique de Sécurité (CTS) intraitable sur le délai

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Mme Koné Maïmouna Coulibaly, la cinquantaine révolue, est une exploitante agricole dans la zone de l’Office du Niger à Molodo dans le Cercle de Niono. Bineuse à la main, elle est occupée à espacer des jeunes pousses dans son champ d’oignon. Mme Maïmouna nous accueille avec un large sourire. Cette « Nyeleni » cultive un champ de 1,25 ha d’échalote, d’oignon et de pomme de terre.

Notre brave dame se donne peu de temps de repos. Dès la fin de la campagne rizicole, elle enchaîne avec les activités de maraîchage. Elle exploite un champ de riz de 7 hectares. Mme Maïmouna passe toute la journée dans son jardin maraîcher. Elle se fait aider par trois personnes, dont un de ses garçons.

Cette patronne qui ne se contente pas de donner des directives, met la main à la pâte.  Elle explique que cela fait plus de 30 ans qu’elle s’adonne à l’activité agricole. Elle semble tirer son épingle du jeu. Car, grâce aux bénéfices générés par cette activité, elle a pu construire une maison et participe activement aux dépenses de sa famille.

Pour cette campagne, Mme Maïmouna attend une production de plus de 50 tonnes d’oignons toutes catégories confondues et une tonne de pomme de terre. Sa campagne rizicole a été un succès cette année, car elle a récolté six tonnes à l’hectare.

Son secret ?  Mme Maïmouna nous avoue que c’est son acharnement au travail. Et elle est animée de l’envie d’être une femme battante au service de sa famille. Cette résidente du village de Niaminani à Molodo est une femme épanouie et entreprenante. « Avant, je prêtais main forte lors de la culture dans le champ familial. Il m’a paru évident que les petites activités génératrices de revenus ne me feront pas avancer. J’ai donc décidé de me donner les moyens d’avoir mon propre champ pour devenir une exploitante agricole », confie-t-elle.

N’allez pas croire que cette brave dame ne rencontre pas de difficultés dans ses entreprises. Elle est confrontée au problème de commercialisation, de stockage et d’équipements agricoles. « Comment pouvez-vous comprendre qu’à ce niveau je puisse me contenter des moyens rudimentaires ? Aussi, s’il y avait une politique de commercialisation aussi bien pour le riz que pour nos produits maraîchers, j’allais vivre mieux de mon travail », souligne-t-elle, ajoutant que faute de moyens de conservation et de stockage de l’échalote, elle est obligée de brader souvent sa production. Car, pendant la période de récolte, le marché est inondé d’échalote et le prix chute. « C’est le même cas pour le riz », déplore-t-elle.

Notre productrice plaide pour une politique de commercialisation et de conservation des produits agricoles. « La situation actuelle est beaucoup plus bénéfique aux commerçants qui viennent profiter de l’abondance pour acheter nos produits au prix le plus bas afin de les revendre à un prix élevé », relève-t-elle.

Mme Maïmouna pense qu’une bonne conservation de l’échalote permettrait aux producteurs d’en tirer de meilleurs profits. Elle souligne également la nécessité de la transformation au moyen des unités de séchage semi-industrielles. Ce qui permettrait de le conserver longtemps et de le transporter vers des marchés rémunérateurs.Pour le moment, Mme Maïmouna Coulibaly écoule le gros de sa production à des négociants venant de Nioro du Sahel. « Ce sont eux qui achètent la majeure partie de ma production car ils jugent que c’est facile à conserver. Normal, moi je privilégie pour mes cultures la fumure organique », révèle notre interlocutrice.

Ses revenus ne lui permettent pas de se procurer des équipements comme le motoculteur et la motopompe pour améliorer ses rendements et rendre le travail moins pénible. à force de persévérer, elle y arrivera sûrement par ses propres moyens ou par l’appui d’un organisme d’aide pour l’autonomisation des femmes.

 

Mariam A. Traoré

Amap-Ségou

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