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CORONAVIRUS : Derrière la guerre contre la propagation du virus, une guerre scientifique entre grandes puissances se déclenche-t-elle ?

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CORONAVIRUS : Derrière la guerre contre la propagation du virus, une guerre scientifique entre grandes puissances se déclenche-t-elle ?

L’épidémie de Coronavirus qui secoue actuellement le monde est en train de mettre à mal chaque jour les habitudes de vie des citoyens des pays touchés mais aussi progressivement les relations diplomatiques, amicales ainsi que la solidarité internationale.

Si après avoir maitrisé l’épidémie sur son territoire la Chine vole maintenant au secours des autres pays durement touchés comme l’Italie avec d’importants lots de masques, de respirateurs artificiels mais aussi d’équipes d’experts, d’autres pays comme les USA après avoir pris des mesures préventives tous azimuts semblent maintenant tombés dans la panique face au risque de propagation du virus à grande échelle. Si dans la plupart des pays occidentaux touchés d’importantes mesures de sécurité sanitaire ont été prises notamment : le confinement général, la fermeture des entreprises non essentielles, la réquisition des stocks de matériels et produits essentiels à la gestion de l’épidémie, la réquisition des forces armées (en Italie, en Espagne, en Allemagne), tous les experts s’accordent que la vraie solution contre cette épidémie serait la solution médicale. Autrement dit un traitement adapté ou un vaccin pour assurer la prévention donc stopper la propagation du virus.

 

Face à la vitesse de propagation et l’ampleur de l’épidémie, l’OMS appelait il y a quelques jours à une mobilisation et une plus grande solidarité internationale pour contenir la crise. Comme dit plus haut, cet appel semble entendu par la Chine qui a déployé des équipes et offert du matériel médical à l’Italie ainsi qu’à la France qui a reçu d’elle un don du million de masques respiratoires. Cependant, d’autres pays comme l’Allemagne ont préféré commencer la charité par eux-mêmes en stoppant toute exportation de masque.

C’est dans cette lancée que nous observons depuis quelques jours l’ouverture d’un nouveau front dans la lutte contre l’épidémie : celui de la recherche scientifique. Tout d’abord, c’est la bataille médiatique autour de l’efficacité de la chloroquine, un vieux médicament longtemps utilisé contre le paludisme puis rangé dans les tiroirs qui a attiré notre attention. En effet, une équipe de chercheurs français a annoncé il y a quelques jours avoir trouvé une combinaison à base de chloroquine qui s’est montré efficace voire très efficace dans le traitement de la maladie, information qui est accueillie avec enthousiasme et reprise en boucle par de nombreux médias.

Seul bémol, il semble que cette efficacité de la chloroquine a été déjà démontrée par une équipe de chercheurs chinois dont les résultats de l’étude sont parus dans un article scientifique depuis une quinzaine jours. Sauf qu’aucun média occidental abordant la trouvaille de l’équipe française ne mentionne le travail des chercheurs chinois. Serait-on en face d’une lutte pour la paternité de cette découverte ? La question reste posée !

 

Peut-on parler de Solidarité internationale ? Oui, de l’entendement de l’OMS cela suppose que le monde se partage les ressources (financières, matérielles et scientifiques) disponibles pour faire face à l’épidémie. Mais aux USA, on l’entend autrement. Ainsi, l’administration Trump a décidé d’aller plus vite quitte à lancer l’assaut sur les laboratoires et les projets de recherche sur les vaccins d’autres pays.

 

Il nous revient que le 3 mars dernier, Donald Trump a invité à la Maison-Blanche les patrons d’une dizaine de laboratoires mondiaux (un représentant gouvernemental américain a indiqué à l’AFP que Washington avait parlé à plus de 25 laboratoires pharmaceutiques) qui travaillent sur les vaccins et susceptibles de développer un vaccin contre le Covid-19. Et parmi ces laboratoires celui qui défraie la chronique, c’est le laboratoire allemand CureVac, situé à Tübingen, dans le sud-ouest du pays, qui travaille sur un vaccin contre le Covid-19 , sur subventions du gouvernement allemand et qui dit être « à quelques mois » de pouvoir présenter son vaccin pour validation clinique.

 

Le PDG de cette société avait été personnellement invité par le Président américain le 3 mars dernier à la Maison Blanche pour échanger sur le développement rapide d’un vaccin contre le coronavirus, selon un communiqué du laboratoire. Le journal allemand Die Welt fait des révélations sur les dessous de ce tête à tête. Notre confrère révèle que Donald Trump, aurait tenté d’attirer à coups de millions de dollars des scientifiques allemands travaillant sur ce potentiel vaccin aux fins d’en obtenir l’exclusivité (du développement et de la production) pour les USA en investissant dans l’entreprise.

 

Ce futur vaccin serait alors destiné « seulement aux Etats-Unis », a affirmé une source proche du gouvernement allemand. Même si un représentant gouvernemental américain a affirmé à l’AFP que cette affaire était « grandement exagérée » et a assuré que « toute solution qui viendrait à être trouvée serait partagée avec le reste du monde ». Sauf qu’il ne faut pas être dupes : le départ surprise du PDG de la société CureVac la semaine dernière, la confirmation par deux ministres allemands de la véracité des informations publiées par le journal Die Welt ainsi que l’inscription du sujet à l’ordre du jour de la réunion de ce lundi du comité de crise gouvernementale pilotant la lutte contre l’épidémie de coronavirus sèment la confusion.

 

Après les accusations de complot entre la Chine et les USA, l’absence de coordination entre états des mesures et dispositifs de lutte contre le COVID 19, on s’achemine peut-être vers une guerre scientifique pour trouver le vaccin ou le traitement miracle.

 

BAH Alpha Abdoulaye

Consultant-Médical

Idriss Keita Pour Malizine

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