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Mozambique: les autorités annoncent avoir repoussé une attaque jihadiste dans le Nord

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Le président mozambicain Filipe Nyusi a annoncé ce week-end avoir réussi à repousser une attaque islamiste d’envergure dans la ville de Macomia la semaine dernière, chef-lieu d’un district de la province du Cabo Delgado, au nord du pays. Il annonce également la mort de plusieurs dizaines d’insurgés dont deux officiers supérieurs.

Depuis le mois de mars, les jihadistes sont à l’offensive dans la province du Cabo Delgado : sur le plan médiatique d’abord, à grand renfort d’annonces via les canaux de l’organisation Etat islamique. Et sur le plan militaire, ils ont réussi à conquérir trois villes importantes, des chefs lieux de district.

Dans la nuit de mercredi à jeudi dernier, ils ont tenté de prendre un quatrième chef lieu, la ville de Macomia. Et après trois jours de combats, ce sont finalement les forces gouvernementales qui ont pris le dessus. A grand renfort de communication, les autorités ont annoncé la mort de 78 islamistes, dont deux officiers à la tête du groupe d’insurgés.

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La victoire est en effet importante, selon Eric Morier-Genoud, professeur d’histoire africaine à la Queen’s university de Belfast et spécialiste du pays. Car malgré les promesses du président Filipe Nyusi, l’armée et la police mozambicaines se sont jusque-là montrées incapables de ramener l’ordre. Le chercheur explique que l’Etat achète désormais les services de mercenaires venus d’Afrique du Sud. Equipés d’hélicoptères et peut être de drones, leur appui aurait donc fait la différence.

Mais la lutte continue. Car en deux mois, les jihadistes ont gagné du terrain. Ils contrôlent désormais la moitié de la province du Cabo Delgado.

Depuis plus de deux ans, une secte islamiste locale rattachée récemment au groupe Etat islamique et désignée sous le nom d’« al-Shabab » sème la terreur dans cette région pauvre mais au sous sol riche en gaz. Les violences dans la région ont fait plus de 1 100 morts, dont 700 civils, a recensé l’ONG Armed Conflict Location and Event Data Project (Acled). Elles ont provoqué le déplacement d’au moins 150 000 personnes, selon les autorités.
RFI

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