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Tension sociopolitique au Mali : Les remèdes de la CEDEAO

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Dans quelques heures , un cortège exceptionnel de chefs d’états Africains sera déployé à Bamako au Compte de la CEDEAO , au nom de l’unité Africaine (le Mali est l’un des rares pays qui parle “d’unité Africaine” jusque dans sa constitution) , au compte de l’entente entre Maliens.

La Mission de la CEDEAO doit convenir urgemment dans son préambule :

1- La Constitution d’un collège sous-regional pour faire libérer le chef de file de l’opposition, détenu depuis plus de 100 jours et dont le retour rétablirait l’équilibre dans la démocratie.

2-La Diligeance d’enquêtes sur les décès survenus lors des manifestations du 10,11 et 12 juillet pour respecter les premiers articles de la constitution du Mali et l’avènement de la démocratie qui s’accordent que la vie Malienne est inviolable et sacrée, qui s’accordent sur le droit de manifester et de réunion.

Ensuite, et c’est le principe de toute médiation, cela dépend de nous ! Nous devons mettre toutes les chances de notre côté pour nous entendre et pour mettre au dessus le Mali , qui est plus grand que chacun de nous ! Il ne s’agira pas de venir soumettre aux Maliens une panacée déjà constituée , sinon de se mélanger aux Maliens , donc d’associer les médiateurs nationaux pour qu’on se parle des vraies causes du malaise aujourd’hui et que cela ne nous arrive plus jamais.

Permettez moi, d’avoir l’audace dans mes réflections du jour, de dire que nous devons aller plus loin que des questions de personnes , de contestation et de postes ! Que la crise d’aujourd’hui traduit une grande incompréhension entre les décideurs et les administrés, et qu’il faut aller à une véritable refondation de l’état ! Entendre le peuple pour apaiser son cœur !

La Refondation au Mali , ne doit pas reposer sur la complaisance sinon la justice , elle ne doit pas récompenser autre chose que le Mérite et l’intérêt des Maliens et de l’Afrique , car “les problèmes politiques mal résolus finissent par prendre une dimension régionaliste, puis religieuse et ethnique…quand tout se résume au pouvoir , et à la quête du pouvoir”.

1) Le Gouvernement :

Les premières médiations parlent d’un GUN (gouvernement d’union National)… je proposerai plutôt un gouvernement de missions ! La mission c’est la refondation de l’état avec comme socle la souveraineté recouvrée et la justice au Mali.
Ce gouvernement de mission doit inclure effectivement toutes les parties, une feuille de route consensuelle entre les parties doit permettre d’émerger le profil des ministres qui doivent y siéger, les résultats qui sont visés et qui doivent être palpables dans le quotidien de nos populations. Les étapes de contrôle de résultats, où si un ministre ne parvient pas à rentabiliser son département il puisse être remplacé par d’autres cadres de son camp.
Ce genre de gouvernement est plus sensible aux résultats qu’un GUN. Car avec la solution du GUN il faudra nommer 20 millions de ministres pour régler le problème. La pauvreté, l’éducation, la santé, la sécurité des Maliens constituent aujourd’hui les vrais problèmes, on ne doit pas donner l’impression d’un partage de gâteaux.
Et si par malheur un ministre du GDM venait à être cité dans un scandale sérieux, qui decredibiliserait le GDM , que l’accord politique prévoit qu’il soit démis d’office ! Car les Maliens ne peuvent pas chercher au quotidien leurs 3 repas et entendre que d’autres dilapident des millions en 2 ou 3 jours , il faut dans l’accord une charte éthique. La Taille du GDM ne doit pas excéder 20 personnes , une équipe efficiente et qui économise l’argent du contribuable.
Le chef du gouvernement sera choisi avec des critères bien définis.

2) L’Assemblée Nationale de la Refondation :

Les réformes doivent permettre d’aller de façon crédible vers une 4e République.
Aussi les lois Maliennes ne permettent pas d’organiser d’élections partielles en l’état actuel,
Aussi dédire la cour constitutionnelle sur des députés passés qui ne seraient plus vraiment passés constituerait une jurisprudence dangereuse et exceptionnelle ! Les Maliens doivent retrouver la confiance en leurs institutions et en leurs élections.
Le Président de la république doit être invité à dissoudre l’assemblée Nationale, toute l’assemblée Nationale !
Sans les moyens d’organiser de nouvelles élections, nous allons former une assemblée Nationale Constituante, une assemblée supérieure avec les 147 sièges répartis entre la société politique , les acteurs religieux, traditionnels et coutumiers ,les acteurs associatifs… pour permettre un contrôle rigoureux de l’action du GDM , et poser des débats sur l’armée et la relance économique. Cette assemblée supérieure fera économie de certaines indemnités parlementaires pour renforcer sa crédibilité.

3) La Cour Constitutionnelle :

Pour reguler la constitutionnalité des lois , trancher le bon fonctionnement des institutions républicaines, garantir des élections apaisées en 2023 et dont les résultats seront acceptés par tous avec le concours de l’accord politique qui libérera le centre et le nord du Mali car la crédibilité des élections doit reposer aussi sur la sécurité de nos régions.

4) Donner les moyens à un tribunal indépendant de siéger et de chasser les crimes financiers , la corruption et la malversation pour cimenter la rigueur et l’éthique.

Voici entre autres quelques-unes de nos pensées sur ce qu’il faut aujourd’hui conclure au Mali.
Que les champs puissent fleurir d’espérance à nouveau , et les cœurs vibrer de confiance

Bien à vous ,
Moussa Djiré
President de l’Organisation Nouvelle Chance – O.N.C
#Lajeunesseforte

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