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Abdoul NIANG, Porte-parole de l’Association Faso Ni Dambe: ‘‘nous exigeons la libération du Président IBK et le retour à l’ordre constitutionnel’’

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Abdoul Niang

Le samedi 21 août, les soutiens du président déchu, Ibrahim Boubacar KEITA, se sont mobilisés, à l’esplanade de la bourse du travail, pour exiger sa libération. La manifestation a vite dégénérée. Ils ont été caillassés par des jeunes et dispersés par la suite à coup de gaz lacrymogène par les forces de l’ordre. Dans une vidéo, le porte-parole de l’association Faso ni dambé, Abdoul NIANG, a dénoncé la dispersion de leur manifestation de soutien à IBK. Les soutiens d’IBK se disent prêts à organiser une autre manifestation dans les plus brefs délais au Palais de la culture. Aussi, ils envisagent d’organiser un grand rassemblement au stade du 26 mars, dans les jours à venir.

Nous nous sommes mobilisés ce matin pour manifester devant le monde entier que nous sommes contre le coup d’État qui a été opéré ici au Mali. Ce coup d’État porte atteinte à la Constitution du Mali, une agression contre le peuple malien. C’est un crime imprescriptible. Nous sommes dans un monde qui est dirigé par des textes et des conventions. Le coup d’État porte atteinte à toutes ces conventions internationales ratifiées par le Mali. La situation du pays, notamment au Nord et au Centre, commande à chaque Malien de se pencher sur les voies et moyens à même de sortir le Mali de cette crise sécuritaire. Malgré cette situation préoccupante, on constate que des gens sont venus créer le trouble à Bamako. On ne pouvait pas rester indifférent face à cette situation. C’est pourquoi nous sommes sortis ce matin manifester notre mécontentement et exiger la libération du Président, et exiger le retour à l’ordre constitutionnel. En même temps, nous soutenons les résolutions de la CEDEAO sur le Mali.
Quand on a commencé à se rassembler, les autorités pensaient qu’il n’y aurait pas beaucoup de monde au rendez-vous. Mais quand ils ont constaté que la mobilisation devenait de plus en plus importante, elles ont pris peur, et on a commencé à nous disperser. Des jeunes ont tiré des gaz lacrymogènes sur nos manifestants. Il y a eu des blessés, des femmes ont été grièvement atteintes.
Cette réaction de la Police nous a montré que le coup était préparé. D’ailleurs, on avait cette information que le coup se préparait contre nous. Cela constitue une différence entre ce nouveau régime et celui d’IBK qui n’a jamais empêché quelqu’un de marcher à Bamako.
On ne peut pas comprendre que ceux qui défendaient la démocratie, ce sont eux qui sont au pouvoir et que plus personne n’a le droit d’exprimer son opinion sans se faire agresser, sans qu’on ne vienne casser ta maison. Cela constitue une différence fondamentale entre les deux régimes.
D’aucuns disent qu’on devait chercher une autorisation. Mais, de notre part, on n’a pas occupé la voie publique. C’est en cas d’occupation de la voie publique qu’on doit chercher à avoir une autorisation. On n’a pas occupé la voie publique, nous étions sur l’esplanade de la Bourse du travail.
Par le passé, il y a eu beaucoup de mobilisations sur l’esplanade qui se sont déroulées sans autorisation. Même ceux qui sont venus nous agresser ont eu à faire plusieurs manifestations similaires sans être agressés, et sans autorisation. Donc, ce sont des gens qui cherchent à nous accuser à tort et à nous discréditer. On a tout simplement compris qu’ils ont peur, car notre mobilisation allait prouver aux yeux du monde qu’ils ont menti sur le fait que personne ne soutient IBK.
En même temps, la réussite de cette mobilisation allait briser le sentiment de peur qui paralyse aujourd’hui la majorité des soutiens à IBK.
Sinon, ils se sont toujours vantés d’être le peuple, je ne sais pas de quoi ils ont peur aujourd’hui jusqu’à aller disperser notre manifestation.
Quand IBK était au pouvoir, les organisations de défense des droits de l’homme ont toujours condamné l’usage des gaz lacrymogènes contre les manifestants. Après cette violence policière sur nos manifestants, on n’a vu personne lever le petit doigt pour dénoncer la violation de ce droit constitutionnel. On les attend sur ce point.
On n’a pas peur des intimidations, nous n’allons pas cesser de défendre nos droits et la démocratie. Pour cela, nous allons faire une réunion ce soir pour décider de nous retrouver rapidement au Palais de la Culture. Et la troisième sortie aura lieu Inch Allah au Stade du 26 Mars. La date et le calendrier et ces événements seront communiqués ultérieurement.
Ce que nous voulons préciser, c’est que nous ne sommes pas contre les militaires qui se battent pour défendre le pays, pour combattre le terrorisme. Nous les soutenons dans ce combat.
Ceux disent défendre l’Armée aujourd’hui, ce sont eux qui, hier, pourfendaient l’Armée au moment où nous on défendait les forces de défense et sécurité du Mali. En même temps, ils critiquaient le mauvais état de nos armes, on a combattu cette mauvaise campagne contre l’Armée.
Donc, nous ne sommes pas contre l’Armée, mais contre les hommes politiques et les groupes religieux qui ont tenté de mettre le pays à genoux.

Source : INFO-MATIN

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