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Brexit: Boris Johnson prêt à un «no deal», faute d’un accord d’ici le 15 octobre

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Les négociations sur le Brexit entrent dans leur « phase finale » et un accord avec l’UE devra être trouvé avant le 15 octobre pour entrer en vigueur avant la fin de l’année, a averti le Premier ministre britannique Boris Johnson, alors que s’ouvre cette semaine à Londres la huitième séance de pourparlers.

Le chef du gouvernement conservateur, qui répète que le Royaume-Uni ne transigera pas sur son indépendance, fait monter la pression avant la reprise des discussions ce mardi 8 septembre. « Nous entrons maintenant dans la phase finale de nos négociations avec l’Union européenne », doit-il déclarer ce lundi, selon ses services à Downing Street. « L’Union européenne a été très claire au sujet du calendrier. Moi aussi. Il doit y avoir un accord avec nos amis européens d’ici au Conseil européen le 15 octobre pour qu’il entre en vigueur d’ici à la fin de l’année », à la fin de la période de transition après le Brexit, souligne Boris Johnson.

Des négociations bloquées sur la pêche

« Ça n’a pas de sens de penser à des échéances qui iraient au-delà, estime le Premier ministre. Si nous n’arrivons pas à nous accorder d’ici là, je ne vois pas d’accord de libre-échange entre nous ». Le Royaume-Uni a formellement quitté l’Union européenne le 31 janvier dernier, près de quatre ans après un référendum historique marquant la fin de presque 50 ans d’appartenance à l’UE. Mais le pays demeure régi par la réglementation européenne jusqu’à la fin de l’année, tandis que les deux parties tentent de conclure un accord de libre-échange.

Les négociations butent notamment sur la pêche et les conditions de concurrence équitable. « Un accord peut toujours être trouvé. […] Nous continuerons à travailler dur en septembre pour l’atteindre », poursuit Boris Johnson.

►À lire aussi : Carrefour de l’Europe – Brexit, l’interminable casse-tête

« Même à ce stade tardif, si l’UE est prête à repenser sa position […] j’en serais ravi », conclut le leader conservateur, avertissant que le Royaume-Uni ne fera pas de compromis « sur les fondamentaux de ce qu’est un pays indépendant ». Faute d’accord avant le 31 décembre, les seules règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), avec leurs droits de douane élevés et leurs contrôles douaniers poussés, s’appliqueraient. De quoi affaiblir encore des économies déjà frappées de plein fouet par la pandémie.

Pas « un État-vassal »

Samedi, le négociateur britannique David Frost avait prévenu dans une interview que le Royaume-Uni ne deviendrait pas « un État-vassal » de l’Union européenne, quel que soit l’accord commercial post-Brexit conclu avec les 27. « Nous n’allons pas accepter des clauses qui leur donneraient le contrôle sur notre monnaie, ou sur notre façon d’organiser les choses ici au Royaume-Uni, et ça ne devrait pas être sujet à polémique », a-t-il insisté.

Son homologue européen Michel Barnier a pour sa part prévenu mercredi qu’« il n’y aura pas d’accord commercial […] sans un accord durable et équilibré sur la pêche ». Or, « le Royaume-Uni n’a montré aucune volonté de rechercher des compromis » et utilise ce sujet comme « monnaie d’échange » dans les négociations, selon lui. Ce lundi matin, Michel Barnier insiste sur cette question à l’antenne de France Inter en rajoutant qu’il pense qu’un accord est possible. Les deux parties sont assurément d’accord sur un point, l’accord commercial doit être trouvé d’ici à fin octobre pour que cela soit ratifié dans les temps.

RFI

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