En première ligne des manifs du M5-RFP, Moussa Sinko est devenu invisible et aphone depuis les événements du 18 aôut 2020. Où se cache le Coulibalykè ?
Même avant le triumvirat devenu par la suite le M5-RFP, c’est lui qui réclamait urbi et orbi le départ d’IBK de la tête du Mali. La seule solution, arguait-il, pour abréger la souffrance de ses compatriotes. Bien avant la campagne présidentielle, il battait le pavé bien pour faire comprendre à ses interlocuteurs qu’il fallait un vote sanction contre IBK. Moussa Sinko s’était fait craindre aussi par ses posts sur les réseaux sociaux.
Sa détermination n’a pas fléchi un seul instant. Est encore fraîche dans les mémoires l’image d’un Moussa Sinko et d’un Cheick Oumar Sissoko, bras dessus- bras dessous, en train de se diriger, après le meeting du 5 juin vers Sébénikoro, pour exiger du président Ibrahim Boubacar Keita, d’abandonner le pouvoir. Ils étaient suivis sous la pluie par une meute de manifestants. On se demande jusqu’où ils seraient allés les forces de l’ordre ne s’étaient montrées dissuasives ce jour-là.
A Faladiè devenu pour la circonstance son Quartier général, il bénéficiait d’une certaine notoriété : une liste interminable d’audiences par jour, un agenda ‘’bourré comme un œuf’’, comme dirait un illustre aîné.
Mais depuis la chute d’IBK, nous avons cherchons à entrer en contact avec le Saint-Cyrien. En vain. Général s’attendait-il au départ d’IBK de la sorte ? Est-il surpris par ce dénouement ? Quelle est sa lecture du statut quo ? Et maintenant, qu’est ce qui pourrait se passer ? Fait-il partie de ‘’ces hommes’’ dits de la France? Autant de questions auxquelles nous souhaiterions avoir ses réponses.
Aujourd’hui, toutes nos tentatives pour le joindre sont restées vaines. Le bâtiment qui lui servait de QG à Faladié ne l’est plus. Il ne réagit ni aux appels ni aux SMS, impossible d’entrer en contact avec l’ancien ministre de l’Administration territoriale et l’ancien Directeur de l’Ecole de maintien de la Paix Alioune Blondin Bèye. Où est le Général ?
Drissa Togola
Source : Le Challenger