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À Vilnius, Emmanuel Macron regarde vers la Russie et demande une transition en Biélorussie

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Le président Emmanuel Macron lors de sa conférence de presse à l'Elysée, le 25 avril 2019 à Paris

Emmanuel Macron est arrivé à Vilnius pour une visite de deux jours dans la région balte. Dès ce lundi 28 septembre, Emmanuel Macron a rencontré son homologue lituanien, Gitanas Nauseda. Mais les discussions entre les deux chefs d’État ont vite porté sur la Russie et la Biélorussie. Des questions incontournables depuis Vilnius.

Avec notre correspondante à VilniusMarielle Vitureau

C’est un événement historique pour les Lituaniens, car la dernière visite d’un président français remonte à 2001. Le chef de l’Etat a salué le chemin parcouru depuis le retour de la Lituanie à l’indépendance il y a 30 ans. Mais à Vilnius, la Russie est tout prêt. À 200 kilomètres à l’ouest se trouve l’enclave russe de Kaliningrad. À Vilnius, dans le salon blanc du palais présidentiel, sous les dorures, Emmanuel Macron a surtout cherché à expliquer le but de son dialogue avec la Russie, engagé il y a un an.

« Si nous voulons construire la paix durablement sur le continent européen, il nous faut travailler avec la Russie, car nous partageons une histoire et une géographie. Et nous partageons cette histoire parfois pour le pire. Nous ne pouvons pas faire comme si l’Europe était une île loin de la Russie. Et donc ce voisinage appelle un travail stratégique », a dit Emmanuel Macron.

Rencontre avec Svetlana Tikhanovskaïa

Le tout, comme l’a souligné le président français, sans complaisance, ni naïveté et en informant ses partenaires en toute transparence. La France, la Lituanie et la Lettonie ont d’ailleurs proposé toutes les trois un plan à l’Union européenne pour protéger les élections de cyberattaques et de la désinformation.

La Biélorussie a été l’autre grand sujet des discussions entre les deux présidents. Emmanuel Macron a appelé le président biélorusse Alexandre Loukachenko à quitter le pouvoir. Appelé par l’opposante biélorusse Svetlana Tikhanovskaïa à jouer un rôle de médiateur, Emmanuel Macron l’a rencontrée à l’occasion d’un entretien privé à son hôtel ce mardi matin. Il est le premier dirigeant occidental de haut rang à rencontrer la cheffe de file de l’opposition biélorusse, qui a dû s’exiler à Vilnius.

Emmanuel Macron s’est entretenu longtemps avec l’opposante, qui est sortie confiante et rassurée. « ll nous a promis de tout faire pour nous aider à mener les négociations. Il nous a dit que le moment était crucial. Trop de personnes souffrent à cause de ce régime, trop de monde est en prison. Il a dit qu’il ferait tout pour aider à la libération des prisonniers politiques », a-t-elle rapporté.

Pour Franak Viaciorka, le conseiller diplomatique de l’opposante, une médiation menée par l’OSCE est aussi pour eux la solution, mais il faut encore arriver à convaincre Alexandre Loukachenko. « Loukachenko est l’unique responsable de cette crise qui perdure. Depuis le 9 août, nous avons 12 600 personnes détenues. Les autorités du pays se servent de ses prisonniers comme des otages », a-t-il fustigé.

La libération des prisonniers, la tenue de nouvelles élections. Le président français et l’opposante biélorusse sont d’accord sur ces deux points. Ils ont aussi regardé plus loin et ont commencé à parler de l’aide économique que la France pourrait fournir à la Biélorussie sur son chemin démocratique.

RFI

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