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Nigeria: la police organise un direct sur Instagram avec le chanteur Naira Marley

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(Photo d'illustration) Un élément camerounais du Bataillon d’intervention rapide (BIR) à la frontière du Nigeria entre Amchidé et Banki, le 1er octobre 2015. © RFI/Nicolas Champeaux

Après une vague de critiques sur les réseaux sociaux, la police nigériane s’est lancée dans une opération de communication en direction des jeunes, lassés des dérives de certains officiers. La Brigade spéciale antibraquage est particulièrement pointée du doigt pour ses méthodes violentes, aux limites de la légalité. Ces derniers jours, de nombreuses célébrités se sont saisies de cette cause, notamment les superstars de la chanson Wizkid et Davido. Mais c’est un autre chanteur populaire, Naira Marley, qui a pu s’entretenir avec un porte-parole de la police en direct, mardi 6 octobre.

Avec notre correspondante à Lagos, Liza Fabbian

La manifestation promise par le chanteur Naira Marley a été remplacée par une discussion avec le porte-parole de la police nigériane. Dans ce live Instagram suivi par environ 30 000 personnes en direct, le chanteur nigérian s’est fait le porte-parole de la jeunesse : « Au Nigeria, on voit des membres de l’escouade antibraquage partout, alors qu’ils ne devraient intervenir qu’en cas de cambriolages. Ensuite, nous voulons qu’ils portent tous leur uniforme et qu’ils se déplacent dans un véhicule de la police. Ils ne peuvent plus circuler en voitures banalisées, habillés comme s’ils étaient eux-mêmes des hors la loi », a-t-il déclaré.

Promesse d’une réforme

Face à lui, le porte-parole de la police Franck Mba a promis une réforme de l’unité spéciale antibraquage, tout en demandant plus de moyens pour ses hommes. Dont il semble reconnaître les dérives. « Si tous les officiers de police au Nigeria étaient équipés de tasers par exemple, ils n’auraient plus à tirer à balles réelles sur les suspects. Avec un taser, ils auraient un moyen de les immobiliser sans leur infliger des blessures potentiellement mortelles », a-t-il affirmé.

En revanche, pas question de dissoudre l’unité spéciale controversée, selon le porte-parole de la police nigériane, alors que les organisations de la société civile craignent des annonces qui ne seront pas suivies d’effet. Dimanche, le chef de la police nigériane avait annoncé que cette unité spéciale ne pourrait plus procéder à des contrôles d’identité ou arrêter les automobilistes.

RFI

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