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Coronavirus en France: après le flop, une nouvelle version de StopCovid en préparation

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Pennsylvania Commonwealth microbiologist Kerry Pollard performs a manual extraction of the coronavirus inside the extraction lab at the Pennsylvania Department of Health Bureau of Laboratories on Friday, March 6, 2020.

La première version de l’application de traçage des cas contacts à la Covid-19 a fait un flop en France. Mais le gouvernement n’entend pas rester sur ce constat d’échec avec une nouvelle version entièrement refondée qui sera dévoilée le 22 octobre prochain.

La refonte complète du dispositif a été annoncée par le Premier ministre en personne. Si Jean Castex s’est légèrement mélangé les pinceaux en renommant l’application StopCovid par TéléCovid, une appellation qui est déjà employée par d’autres systèmes en ligne de suivi des patients atteint de la maladie, la nouvelle application changera bel et bien de nom, assure-t-on au secrétariat d’État en charge du numérique. Les spéculations concernant son futur patronyme vont bon train, dans la presse et sur les réseaux sociaux. Ce serait « Alerte Covid », estiment certains, en reprenant ainsi le nom du dispositif déployé au Canada.

En revanche, un changement d’appellation ne saurait à lui seul assurer le succès de la nouvelle mouture. Rappelons que StopCovid se retrouve en bas du classement européen pour le taux de téléchargement des applications de traçage Covid-19 : il totalise péniblement 2,5 millions d’abonnés en quatre mois d’existence. L’appli irlandaise est la plus téléchargée en Europe, tandis que le système britannique, lui, caracole en tête du taux d’adoption par ses citoyens. Même constat en Allemagne qui a développé un dispositif équivalent et qui a été à ce jour téléchargé par 18 millions de mobinautes.

StopCovid, vitime du manque de confiance dans le politique

« Il a sans doute manqué à l’application des fonctionnalités de conseil et d’information, afin d’en faire un véritable kit de santé publique », estiment certains députés de la majorité. Notamment des alertes affichant, par exemple, le taux de contaminations dans le territoire sur lequel se trouve son utilisateur. Selon Cédric O, le secrétaire d’État chargé du numérique, StopCovid a été victime du « manque de confiance » dont souffre la parole politique auprès des citoyens.

C’est la raison pour laquelle, il souhaite dorénavant solliciter les restaurateurs, les organisations syndicales et les régies de transport, pour qu’ils encouragent l’usage de l’application auprès de leurs clients. La nouvelle version proposerait ainsi l’intégration de QR codes pour enregistrer le passage des consommateurs dans les restaurants, afin de les contacter plus rapidement, si le lieu a été fréquenté par une personne positive au coronavirus.

Fonctionnement centralisé

Contrairement aux autres applications européennes qui ne concentrent pas toutes leurs données dans des serveurs informatiques étatiques, le système français a rebuté de nombreux usagers, inquiets d’une éventuelle utilisation, souvent fantasmée, de leurs données par le gouvernement.

La future appli restera comme StopCovid calibrée sur un ensemble de critères qui définissent les cas contacts, comme la durée et la proximité des propriétaires de smartphones croisés dans une journée. Son téléchargement s’effectuera toujours « sur la base du volontariat », et une personne contaminée devra exprimer son accord avant de divulguer le résultat de son test auprès d’un tiers, précise le gouvernement.

RFI

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