Les prochaines échéances électorales se tiendront en 2022, avant la fin de la transition. Mais, d’ores et déjà, les partis politiques affûtent leurs armes, en remobilisant leurs bases à travers le pays. À un peu plus d’un an des élections proprement dites, certains leaders politiques en quête d’ascension vers le Palais de Koulouba, sont déjà résolument tournés vers la conquête de l’électorat.
Porteur d’une « nouvelle espérance », Housseini Amion Guindo, Président de la Convergence pour le développement du Mali (Codem), auréolé du nouvel élan conféré par son nouveau regroupement de partis politiques et d’associations, Djiguiya Koura, s’active pour la présidentielle à venir.
À la tête d’une délégation du bureau national de la Codem, l’ancien ministre de l’Environnement a récemment sillonné les régions de Ségou et Sikasso pour fixer les sous-sections sur les objectifs du parti. Au cœur de ceux-ci, la conquête du pouvoir. L’ambition de M. Guindo n’est autre que l’accession à la présidence de la République. Il l’a réaffirmé tout au long de ces déplacements et ses militants sont désormais imprégnés et « feront tout pour porter à Koulouba » leur leader.
L’ancien Premier ministre Moussa Mara, qui dès les premières heures de la transition avait clairement annoncé vouloir se consacrer à la préparation des futures échéances électorales, est aussi en « marche » vers ses ambitions présidentielles.
Le Président du parti Yelema a achevé la semaine dernière une tournée à l’intérieur, dans les cercles de Bafoulabe, Yelimane, Kayes, Diema, Kolokani, Dioila, Banamba, Koulikoro, Kati et Kangaba, ainsi que dans une trentaine de communes et une centaine de villages.
Si ces déplacements s’inscrivaient en premier lieu dans le cadre d’une « activité régulière », qu’il mène chaque année « depuis pratiquement 2006 », ils ont aussi été motivés par l’envie de « comprendre toujours mieux les difficultés de notre pays et de nos populations, pour contribuer à les résoudre ».
À l’Alliance pour la solidarité au Mali – Convergence des Forces patriotiques (ASMA-CFP), l’heure est à la mobilisation des jeunes. À l’issue d’une journée d’échanges et de réflexion, le 29 novembre, le mouvement national des jeunes du parti de Soumeylou Boubèye Maiga a promis de lui « assurer une place parmi les trois premières forces politiques du Mali au sortir des prochaines élections générales ».
Même son de cloche chez les FDP-Malikoura. Les mouvements nationaux des jeunes et des femmes tiendront leurs congrès le 5 décembre 2020, pour lancer la phase active de la préparation des futures échéances électorales.
Germain Kenouvi
Source : Journal du Mali