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Affaire Navalny: Moscou promet une «réaction réciproque» aux sanctions de Washington

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Alors que Washington a annoncé, mardi 2 mars, des sanctions à l’encontre de sept hauts responsables russes, dont le chef des services de sécurité, considérés comme impliqués dans la tentative d’empoisonnement de l’opposant Alexeï Navalny, la réaction de la Russie n’a pas tardé : les autorités dénoncent une décision « absurde et dénuée de logique » et promettent de répondre par des mesures réciproques.

Avec notre correspondant à Moscou, Daniel Vallot

C’est la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, qui l’a déclaré dans un communiqué rendu public mardi 2 mars au soir : « Nous réagirons sur la base de la réciprocité, mais pas forcément de manière symétrique ». Il faudra attendre plusieurs jours cependant pour connaître les mesures qui seront prises par Moscou.

La Russie reste sur sa position : elle refuse de reconnaître l’empoisonnement d’Alexeï Navalny et dénonce l’ingérence des pays occidentaux dans ce qu’elle considère une affaire interne. « Tout ceci est un prétexte » pour une « agression hostile et anti-russe », déclare Maria Zakharova.

► À lire aussi : Des médecins allemands publient des preuves de l’empoisonnement d’Alexeï Navalny

Les autorités russes s’attendaient à ces sanctions. Elles s’attendaient également, avec l’élection de Joe Biden, à un durcissement de la politique américaine à leur égard. Pour autant, les annonces faites par Washington restent dans la lignée de ce qui a été fait dans le passé et à l’image de celles prises par Bruxelles également dans l’affaire Navalny : il s’agit de sanctions personnelles, visant strictement les services de sécurité et les responsables de l’administration présidentielle.

Il n’y a pas de sanctions à l’encontre des oligarques russes proches de Vladimir Poutine – Alexeï Navalny et ses partisans le réclamaient pourtant, au motif que ce sont ces sanctions-là, « visant le portefeuille », qui pourraient réellement fragiliser le pouvoir russe. Et pour l’instant, à Bruxelles comme à Washington, il n’en est pas question.

RFI

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