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France: l’ancien président Nicolas Sarkozy se défend après sa condamnation

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France's Interior Minister and presidential contender Nicolas Sarkozy attends the UMP (Union for a Popular Movement) party's third forum in Bordeaux, December 21, 2006. REUTERS/Regis Duvignau (FRANCE)

Après sa condamnation lundi à trois ans de prison, dont deux avec sursis, pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire dite des « écoutes », Nicolas Sarkozy a contre-attaqué, d’abord avec une interview dans Le Figaro, puis, quelques heures plus tard, en direct à la télévision. L’ancien président de la République se dit déterminé à laver son honneur.

La ligne de défense de l’ancien président de la République est claire : Nicolas Sarkozy se pense victime d’acharnement judiciaire. « Je demande simplement s’il est normal d’être condamné à trois ans de prison quand il n’y a pas un centime, quand il n’y a pas une preuve, et quand après sept ans d’enquête, on n’a rien trouvé », a-t-il lancé mercredi 3 mars au soir sur TF1.

Nicolas Sarkozy a été condamné lundi 1er mars à trois ans de prison, dont un ferme, pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire dite des « écoutes ». Une décision dont il a fait appel.

Pas question toutefois pour l’ancien président, garant de l’indépendance de la justice, d’aller aussi loin que la droite, le Rassemblement national ou la France insoumise, qui crient à une justice politique. « Je n’ai jamais parlé de justice politique, mais il y a des règles et il n’y a aucune raison que ces règles soient bafouées pour la simple raison qu’il s’agisse de moi », a affirmé l’ancien président. « Je sais faire la différence entre le comportement de certains et une institution », a-t-il ajouté, martelant : « Je ne tomberai pas dans le piège d’un combat politique contre une institution que je respecte ».

« Une injustice profonde »
Des mots plus mesurés que dans son camp, mais une détermination à laver son honneur. « Je suis venu dire aux Français : je me battrai jusqu’au bout pour que la vérité triomphe », a-t-il assuré, répétant : « Je ne baisserai pas la tête parce qu’on me reproche des faits que je n’ai pas commis ». Mais « je suis habitué à subir ce harcèlement depuis dix ans », a-t-il assuré. « Ce qui se passe aujourd’hui est une injustice profonde et la vérité explosera ».

Nicolas Sarkozy s’adresse aux Français et fait passer un message à la droite : un retour en 2022, c’est non. « Je vous confirme que je n’ai pas l’intention de revenir dans la politique, j’ai tourné la page, a-t-il assuré. Mais ça ne veut pas dire que j’ai tourné la page de la France. Je dirai, quand je connaîtrai les candidats, celui ou celle que je soutiens, parce que l’échéance qui nous attend sera l’échéance très importante. »

Chassez le naturel, il revient au galop. Nicolas Sarkozy n’a pas résisté à la tentation de parler politique. « Je l’ai dit à Emmanuel Macron : la seule solution, c’est de vacciner jour et nuit », s’est permis l’ancien président, histoire de ne pas complètement quitter l’arène.

RFI

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