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Covid-19: la France aurait rattrapé ses voisins dans la vaccination, selon Olivier Véran

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Alors que le gouvernement a décidé la semaine passée de placer près d’un quart de la population française sous un régime renforcé de mesures sanitaires, Olivier Véran a défendu lundi 22 mars la stratégie vaccinale de l’exécutif devant l’Assemblée nationale. Et le ministre de la Santé n’a pas cédé un pouce de terrain face aux critiques de l’opposition, annonçant la création de centres géants de vaccination.

Avec 90 % des résidents d’Ehpad vaccinés et bientôt 50% des plus de 75 ans, les premiers objectifs de la campagne de vaccination sont remplis, selon Olivier Véran. Et quand un député se demande si ces objectifs n’auraient pas pu être plus ambitieux, la réponse est sèche : « Nous n’avons pas de stocks cachés, et toutes les doses qui sont livrées sont utilisées ».

Difficile d’aller plus vite, selon le ministre de la Santé, en raison de la répartition des vaccins mise en place par l’Union européenne. Et avec 10,8% de la population âgée de plus de 18 ans ayant déjà reçu au moins une dose, la France fait bonne figure, selon Olivier Véran : « L’Espagne est à 10,7, l’Allemagne est à 10, l’Italie est à 9,8. Je crois qu’on ne peut pas, en tout cas on ne peut plus dire, que la France serait derrière ses homologues européens en matière de couverture. »

Et l’effort va s’intensifier, notamment avec la création de centres géants de vaccination, qui ne faisaient jusque-là pas partie de la stratégie : « Nous allons créer en plus des centres qui seront implantés au moins un par département. Ça ne faisait pas sens lorsque nous avions des volumes de 100 ou 150 000 vaccinations par jour. Mais dès lors que nous allons passer à 400 ou 500 000 vaccinations jour, nous avons besoin de ces centres. »

Dès le début du mois d’avril, près de 2 millions de doses de vaccin Pfizer-BioNTech devront ainsi pouvoir être injectées chaque semaine. Quitte, selon Olivier Véran, à ouvrir les centres de vaccination 24 heures sur 24.

L’épidémie de Covid-19 continue de s’intensifier en Île-de-France, et plus particulièrement en Seine-Saint-Denis. Le taux d’incidence y est de 683 pour 100 000 habitants, soit le plus élevé du pays.

Au lycée Blaise-Cendrars de Sevran, sept classes ont fermé, plus d’une dizaine de cas ont été recensés parmi les professeurs, un exemple des contaminations qui se multiplient dans l’Éducation nationale. Alertée, la hiérarchie s’est refusée à fermer le lycée, poussant les professeurs à exercer leur droit de retrait comme l’explique Clément, professeur de mathématiques.

On trouve cela aberrant que le lycée soit toujours ouvert. Tous les jours, on a des nouveaux cas contacts, surtout des nouveaux cas positifs. On a l’impression que c’est : « Venez travailler, venez attraper le Covid , isolez-vous 7 jours et revenez travailler ». Nous, nos collègues qui ont été contrôlés positifs sont en train de nous dire qu’ils ont contaminé leur femme, leur mari, leurs enfants. Nous, notre objectif, c’est de donner cours, c’est d’apprendre des choses aux élèves, de les faire se sentir bien et quand on exerce le droit de retrait, on a l’impression d’un peu faillir à notre travail. Mais en fait, ce sont les seules possibilités que le gouvernement nous laisse actuellement : de faire quelque chose de fort et à contrario de ce qu’on aimerait faire, pour pouvoir alerter

RFI

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