Six jeunes du village de Talataye, situé entre Gao et Ménaka vers la frontière nigérienne, ont été tués, jeudi 25 mars, dans une frappe aérienne attribuée à la force française Barkhane, selon des élus de la localité.
« Il s’agit là d’un groupe de jeunes, dont des mineurs, qui ont décidé de passer la journée en dehors du village de Talataye à bord de trois motos et armés d’un fusil de chasse, pour tirer sur des lapins et des perdrix », a expliqué le maire de la localité, cité par l’AFP. Dans un communiqué publié vendredi, la Coordination des mouvements de l’Azawad(CMA) condamne « la mort de cinq jeunes » dont « des élèves mineurs suite à une frappe aérienne partie d’un drone de Barkhane le 25 mars 2021à une vingtaine de km de Talalaye ».
La force Barkhane réfute la version des élus de Talalaye et « confirme qu’il y a bien eu une opération aérienne à 60 km au nord d’Indélimane, pour neutraliser un groupe armé terroriste », selon nos confrères de RFI.
Ce n’est pas la première fois que des suspicions de bavure planent autour d’une opération de la force Barkhane au Mali.
En janvier dernier, des villageois et l’Association peulh Tapital Pulaku avaient dénoncé une frappe de la force antiterroriste qui aurait visé des villageois réunis lors des festivités d’un mariage à Bounti, dans la Région de Mopti. L’Armée française avait démenti cette version et assuré avoir ciblé des djihadistes.